Les mers d’Europe piégées par les stocks d’armes immergés

Rédigé par Vincent, le 4 Jun 2012, à 18 h 04 min
Les mers d’Europe piégées par les stocks d’armes immergés
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Risques multiples des armes pour les écosystèmes  :

  • corrosion naturelle : le contenu toxique se répand dans l’eau,  cette corrosion peut être plus ou moins importante en fonction de la nature et du climat des fonds sous marins ce qui rend difficile les prévisions,
  • contamination des écosystèmes et risque de contamination des chaines alimentaires (du poisson jusque dans l’assiette),
  • risque d’eutrophisation des milieux aquatiques (modification voire dégradation du milieu aquatique,
  • risque de dystrophisation : extinction d’une majorité des organismes animaux et végétaux sur un secteur,
  • risque d’explosions spontanées suite aux activités sous marine (pêche en grand fonds, forages, pose de câbles, travaux portuaires…,
  • risque de dispersion des éléments polluants au gré des courants, rendant difficile leur récupération,
  • incertitude quand à l’état de la corrosion, mais aussi quant aux cimetières marins, de nombreux navires ayant coulés sans que leur position ait été marqué… Il faut compter sur l’existence de nombreux sites plus petits mais également pollués ou menacés.

    Restes d'un sous marin gisant au large de la Suède, en pleine mer Baltique (photo Jalla/pica/pressfoto/sipa)

L’ensemble de ces risques demeure mal évalué car des différences de température, de pression, d’oxygénation, d’acidité, de salinité, de courant ou de taux de sédimentation font de chaque cas une sorte d’exception…

Quelles solutions pour dépolluer les mers piégées ?

Elles ne sont pas légion à ce jour ; la tendance étant plutôt à la gueule de bois… Ce n’est qu’en 1972 que la convention de Londres a interdit l’immersion de munitions.

Aujourd’hui, l’OSPAR et HELCOM (la commission de protection de l’environnement en mer Baltique) ainsi que des directives européennes, dirigent des opérations de partage d’information et de surveillance environnementale. Mais au final, chaque pays risque de devoir prendre en charge sa propre dépollution maritime s’il veut vraiment obtenir des résultats avant que les comptes à rebours ne s’écoulent un à un…  L’heure est au recensement des sites, des quantités à traiter, de leur état d’altération et au calcul des risques pour l’environnement.

Si les méthodes traditionnelles de « dépollution » consistent à faire exploser des stocks de munitions en pleine mer, rejetant ainsi les substances nocives et toxiques, il semble que l’ambiance soit un peu retombée et qu’aux feux d’artifice sous-marins, on préfère aujourd’hui une solution permettant de retirer et de neutraliser ces armes sans les faire exploser. Un enfouissement sous terre serait-il envisagé, semblable au projet visant nos encombrants déchets nucléaires ?

*

Je veux témoigner


Image à la une : © presseurop.eu

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2 commentaires Donnez votre avis
  1. Cartothèque IFREMER Directive Cadre « Stratégie pour le Milieu Marin » (DCSMM) :

    Distribution des munitions immergées

    www .ifremer.fr/sextant/fr/web/dcsmm/dechets-en-mer-et-sur-le-fond

  2. Une taxe sur chaque vente d’armes pourrait financer un projet de dépollution au large de nos côtes ?
    Président normal pour une solution normale non ?

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