Tous les jours, par ces deux « tulipes » jaillissent 5 300 m3 d’eau potable à une température constante de 11 oC.
Dans le sud et le centre de la capitale, un 1/5 de la population parisienne s’abreuve de cette eau, qui a la réputation d’être la meilleure de tous les réservoirs parisiens.
L’objectif d’un réservoir est de contenir à tout moment une réserve d’eau importante en cas de pénurie temporaire des sources et de fournir une distribution continue même si le débit de l’aqueduc qui l’alimente est irrégulier.
Une vue des carrières qui ont commencé à être exploitées dès 1868 pour fabriquer le réservoir : elles dont dues être fortement renforcées pour supporter le poids des tanks plein d’eau au-dessus.
Montsouris, une usine à eau entièrement automatisée
La gestion des niveaux d’eau est entièrement automatisée : le niveau de l’eau est automatiquement ajusté en fonction des creux ou des pics de consommation. Celle-ci est à son maximum le matin et à son minimum à partir de 3h du matin. En cas de canicule, la consommation d’eau augmente de 100 000m3 !
La profondeur de l’eau atteint 3,30 mètres d’eau dans les réservoirs du haut. Les réservoirs inférieurs sont encore plus profonds avec 7,5 mètres de hauteur dont 5 mètres d’eau.
Une vanne énorme s’ouvre et laisse passer des trombes d’eau qui proviennent :
> soit de la région de Fontainebleau et les Vals de Seine via l’aqueduc de la Vanne,
> soit de la région de Nemours et de Provins via l’aqueduc du Loing.
Les 4 réservoirs contiennent au total 300 000 mètres cubes. Chacun de ces réservoirs est indépendant des autres avec son propre tuyau d’arrivée et tuyau de dégagement. Ainsi, tout incident ou accident sur l’un des réservoirs n’affecterait pas le service des trois autres.
L’eau potable à Paris
– Paris compte 3 millions de consommateurs et plus de 94 000 abonnés à l’eau
– 525 000 m3 d’eau potable consommés en moyenne par jour à Paris (chiffres 2011)
– 3 aqueducs principaux : la Vanne, le Loing et l’Avre et 5 grands réservoirs situés aux portes de Paris
– 6 usines de traitement (4 pour les eaux souterraines et 2 pour les eaux de rivières)
– Eaux souterraines : 102 points de captages dans les régions de Provins, Sens, Fontainebleau et Dreux, correspondant à 50 % de l’eau de robinet bue par les Parisiens
– Eaux de surface : 2 rivières (Seine et Marne) où sont prélevés 50 % de l’eau traitée pour Paris
– 470 km d’aqueduc et 1 990 km de canalisation d’eau potable dans Paris
– 10 étapes de contrôle du point de captage au robinet du consommateur
– 1 200 points de distribution publics d’eau potable à Paris dont 3 fontaines à l’Albien, 95 fontaines Wallace,
– 4 fontaines « du millénaire » , 1 fontaine pétillante, 4 fontaines totem
– 62 critères de potabilité et 1 million de mesures qualité par an
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L’acheminement de l’eau
L’acheminement de l’eau est une problématique majeure pour le bon fonctionnement d’une agglomération comme Paris, dont le schéma d’alimentation est basé à hauteur de 50 % sur de l’eau souterraine, captée avec jusqu’à 150 km des lieux de consommation. Eau de Paris assure ainsi la gestion et l’entretien d’un réseau d’aqueducs qui totalisent 470 km de linéaires et dont les trois principaux sont La Voulzie (77), La Vanne (10) et l’Avre (28). Ces ouvrages d’art monumentaux, qui sont paradoxalement peu visibles, transportent quotidiennement la moitié de l’eau potable fournie aux Parisiens.
> La « bâche » est le point de convergence des aqueducs du Loing/Lunain, qui se mélangent à Sorques, Vanne et Voulzie et de l’aqueduc du Val-de-Seine.
> L‘aqueduc du Loing (77) va être fermé fin 2013 pour raison de travaux de piquage et de rénovation.
sources : mairiedeparis / Lead image by De Graaf photography, atlas souterrain de paris
Bravo, c’est un magnifique reportage et combien instructif. Merci
Je dirai finalement : « heureusement qu’ils ne se visitent pas ! »… merci pour ces magnifiques photos, donc.
les parisiens vivent d’amour et d’eau fraiche!