Au menu de la mésange charbonnière : la cervelle de ses victimes !

‘Les dinosaures ne se sont pas éteints, ils se sont envolés’ serait une belle phrase introductive à ce que ces petites bêtes que sont les mésanges charbonnières sont capables de faire. Si quelques hurluberlus guerroient encore sur la notion d’évolution, il faut bien dire que certains comportements animaliers (une coccinelle, la bête à bon dieu, dévore des milliers de proies dans sa vie) nous permettent de mieux comprendre le règne animal.

Rédigé par Julien Hoffmann, le 17 Sep 2016, à 10 h 33 min
Au menu de la mésange charbonnière : la cervelle de ses victimes !
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Ici, nous parlerons donc des mésanges charbonnières et de leurs comportements alimentaires, dont certains sont somme toute, assez loin de l’image d’Épinal que l’on pourrait s’en faire.

Quand la mésange charbonnière passe à table…

Ces oiseaux de la famille des passereaux se nourrissent en majeure partie d’insectes en période estivale et de fruits ou autres baies en période hivernale. Si on les voit moins fréquenter la mangeoire à oiseaux que nous, êtres humains, mettons à disposition des oiseaux ; il n’en reste pas moins que ce sont de petits volatiles que l’on peut facilement observer. Les mésanges charbonnières fréquentent également aisément les nichoirs spécifiques (nichoirs dont les volumes sont spécialement conçus pour les attirer) que l’on pourrait mettre à leur disposition dans les jardins, parcs et autres vergers afin de les inciter à jouer leur rôle d’auxiliaire de culture.

Enfin, les mésanges charbonnières sont grégaires, elles vivent en groupe, et vont s’alimenter ensemble, souvent de manière bruyante et remuante.

Compléments alimentaires

Là où les choses dérapent un tantinet, c’est que cette espèce de mésange est connue pour « chasser » des chauves-souris. Ces dernières, en période d’hibernation, émettent de temps à autres des ultra-sons visant à dissuader les prédateurs de venir les déranger. Mauvaise technique… En effet, cela indique leur emplacement aux mésanges charbonnières qui se font alors un plaisir de venir les tuer pour dévorer leur cerveau, particulièrement nourrissant en période de vaches maigres(1).

Ce comportement est en réalité tellement observé que ces petites bébêtes sont appelées an anglais « Great Zombie Tit » soit grande mésange zombie.

mesanges-charbonnieres-cerveauQu’à cela ne tienne, pourquoi donc se limiter aux chauves-souris ? Car oui, ces mésanges s’en prennent également à d’autres petits passereaux. Utilisant leur taille relativement imposante, leur agressivité et leur bec puissant, elles procèdent systématiquement de la même façon : briser l’arrière du crâne pour se nourrir du cerveau de leurs victimes.

Un comportement exceptionnel chez les mésanges charbonnières ?

Certainement mais en partie seulement. Effectivement, cette façon de procéder est sûrement « poussée » par la faim lors de périodes hivernales particulièrement difficiles et où la compétition alimentaire est rude. Néanmoins, dans la mesure où ces mêmes mésanges charbonnières ont également tendance à tuer lors de la pleine saison, au printemps et en été, pour obtenir les meilleurs sites de nidification, on peut tout de même plus facilement croire le sang de leurs ancêtres vélociraptors et deïnonychosauriens, coulent toujours dans les veines de ces oiseaux surprenants.

Illustration bannière © Jean-Jacques Boujot – Flickr

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