L’été est enfin arrivé ! À regarder le ciel ces dernières semaines, on jurerait pourtant que nous sommes en plein mois de novembre. Les précipitations ont en effet été particulièrement importantes au printemps. Alors, que nous réserve l’été ? Et surtout, ce climat pluvieux deviendra-t-il la norme dans les pays tempérés à cause du dérèglement climatique ?
Des précipitations inhabituelles au printemps
L’été est arrivé ce lundi 20 juin : le soleil devrait enfin pointer son nez dans la semaine sur l’ensemble de la France, après un printemps particulièrement maussade.
Records de pluviométrie pour le mois de mai 2016
Météo France l’a annoncé : le 31 mai 2016, il a plu en un jour l’équivalent d’un mois de précipitations « normales » à cette époque. Rien qu’à Paris, il est tombé en mai l’équivalent de trois mois de pluies saisonnières. Les crues et les inondations qui ont suivi sont, elles aussi, totalement inédites.
Combien pleut-il par an en France ? Retrouvez les chiffres des précipitations annuelles
En matière de températures toutefois, on reste dans la normale. Il est cependant difficile pour les météorologues de prévoir une quelconque évolution du climat, vu les saisons contrastées et imprévisibles de ces dernières années.
Un été tout aussi pluvieux ?
Mauvaise nouvelle pour cet été ? Météo France signale « la persistance d’une vaste anomalie froide sur l’Océan Atlantique Nord, qui semble imprimer une contrainte durable sur la circulation atmosphérique au large de l’Europe. » Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut ranger ses tongs et ses bikinis pour cet été : les météorologues ne peuvent pas déterminer le temps qu’il fera pour toute la saison d’été. Selon toute vraisemblance, l’été 2016 sera tout de même chaud, avec des précipitations un peu plus élevées.
Et le réchauffement climatique ?
Le climat pluvieux de ces derniers mois est du pain béni pour les climatosceptiques : « on l’attend toujours, le réchauffement climatique », ont entonné les grognons tout le printemps. Justement ! Le réchauffement climatique, ou plutôt le dérèglement climatique, a tout à voir avec l’augmentation des précipitations et des phénomènes climatiques inhabituels.
Une augmentation des précipitations dans les zones tempérées
On connaît actuellement une hausse des températures globales liées au dérèglement climatique. Les dix dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées par les météorologues. Mais pourquoi ne profite-t-on pas de cette hausse des températures ? À vrai dire, elle est très inégale sur la surface du globe, avec un réchauffement plus intense des régions déjà chaudes : déserts et zones tropicales. À l’inverse, le dérèglement climatique induirait une augmentation des pluies dans les régions tempérées.
Une étude, publiée dans la revue Nature, a étudié les inondations de l’automne 2000 au Royaume-Uni et le temps qu’il aurait pu faire à cette époque-là sans intervention humaine. Résultat : « dans neuf cas sur dix, l’augmentation du taux de gaz à effet de serre est allé de pair avec l’augmentation du risque d’intempéries »(1).
Plus de risques de catastrophes naturelles
Même si l’augmentation des précipitations dues au dérèglement climatique reste un phénomène encore à étudier, l’augmentation des catastrophes naturelles est une conséquence avérée. C’est ce que montre une étude parue en mars 2016 dans la revue Nature(2). Les crues, les inondations, les tempêtes et les cyclones devraient donc se multiplier dans les années à venir, au Nord comme au Sud, si l’on ne fait rien pour lutter contre le dérèglement climatique.
Alors, pour passer un été au sec dans l’avenir : sortez votre ciré et montez sur votre vélo dès à présent !