Qui sont les bénéficiaires de micro-crédits ?
Bruno, 56 ans, rémouleur dans l’Yonne, pourquoi a-t-il créé sa société ?
C’est un reportage sur le métier de rémouleur qui provoque le déclic. Encouragé par sa belle-famille qui travaille dans le milieu de l’affûtage industriel, il décide de changer de vie, de monter sa boite et obtient un micro-crédit.
Sa « Batmobile », comme il la nomme avec une pointe d’humour, c’est un camion de rémouleur avec lequel il sillonne inlassablement l’Yonne pour aller proposer ses services sur les marchés des villages. Ses clients apprécient son travail d’artisan, qui prolonge la vie de leurs objets, alternative au système du tout-jetable.
Sa semaine type de super-entrepreneur ?
Six jours sur sept, il est sur les marchés à partir de 8h du matin. Ses après-midi, il les partage entre l’affûtage dans son camion ou à l’atelier, le travail dans les petits villages yonnais ou auprès de professionnels ainsi que la prospection de nouveaux clients.
Son avenir ?
Optimiste, Bruno sait que son métier ne le rendra pas riche à millions, mais il ne regrette en rien sa vie d’urbain actif, entre le métro et le travail entre les quatre murs de l’imprimerie. Son futur, il se projette dans les cinq ans, avec l’achat d’un pas-de-porte dans son village et la formation d’un employé.
Aurélia, 38 ans, boutique de création et restauration de vêtements à Marseille
Pourquoi Aurélia a-t-elle créé sa société ?
Passionnée par la création textile, Aurélia commence à travailler comme vendeuse dans la grande distribution, mais se sent trop éloignée de sa passion et de son éthique de travail. Le micro-crédit lui vient en aide : en 2012, elle profite d’une période de chômage pour ouvrir sa boutique de vêtements vintage.
« J’ai exploité l’espace inoccupé qui existait entre la friperie et le travail de créateur », explique-t-elle. Aurélia restaure les pièces qu’elle chine, leur redonne une seconde vie en leur apportant sa propre patte de créatrice et les revend à un prix accessible à tous.
Une semaine dans sa peau ?
Une semaine avec elle, c’est passer ses matinées à écumer les vide-greniers, les friperies et les sites internet à la recherche de la perle rare. L’après-midi, elle s’active à re-travailler des pièces pour les rendre uniques, tout en assurant l’accueil de ses clientes en boutique.
Et l’avenir ?
Aurélia est optimiste et compte très prochainement passer du régime d’auto-entrepreneur avec lequel elle s’est lancée au statut de société, afin de pouvoir embaucher un employé qui l’aidera à mettre en place une boutique en ligne en plus de la vente directe.