Les microbilles de plastique envahissent toujours votre quotidien, malgré une mobilisation de plus en plus forte.
Votre geste beauté menace l’environnement !
Ce que vous avez au bout du doigt est peut-être un danger pour l’environnement. De nombreux produits de beauté comportent en effet des microbilles à base de polyéthylène. Le polyéthylène est un ingrédient très répandu et utilisé comme exfoliant. Les microbilles sont fabriquées à partir de polymère d’oxyde d’éthylène (utilisé par les industriels pour fabriquer les sacs plastiques de supermarché). Très utilisées dans la cosmétologie, elles donnent fluidité et douceur aux crèmes, savons, laits de toilette et autres onguents. D’autres en revanche, un peu plus grosses, sont utilisées dans des gommages pour lisser.
Mais que font des microbilles dans votre trousse de toilette ?
Ces microbilles sphériques sont préférées aux coquilles de noix ou noyau d’abricot plus écologiques mais dont la surface est irrégulière. Les microbilles plus lisses, roulent sur la peau et elles apportent un toucher doux à vos crèmes, gel douche ou tout autre lait de toilette, c’est pourquoi elles sont utilisées régulièrement par les industriels de la cosmétique.
L’innovation au détriment de l’environnement
Ces microbilles sont certes issues de la recherche et de l’innovation mais elles représentent un vrai désastre pour l’environnement et l’écosystème. Ces fines particules de polyéthylène ne sont pas biodégradables et ne sont pas filtrées par les stations d’épuration. Elles se retrouvent donc au fond des océans et s’invitent hélas dans la chaîne alimentaire sous-marine.
Selon une étude menée par l’Université de Wageningen aux Pays Bas, les nanoparticules ont un effet néfaste sur les organismes marins. Ce nouveau fléau écologique pollue les fonds marins en intoxiquant le micro planton, les crustacés et les poissons. Certaines espèces les confondent avec des grains de sable, les ingurgitent et s’empoisonnent régulièrement.
voir à ce sujet : Cosmétiques : peut-on éviter les micro-plastiques dans les océans ?
> Suite : Microbilles de plastique et cosmétiques : une mobilisation grandissante
Je suis bien d’accord avec Brunet pour une pétition !
Pour répondre à Gino : « où est-ce qu’on en trouve ? » :
– dans les gommages pour le visage ou pour le corps (que ta chérie utilise peut-être sans savoir)ou aussi dans le genre (existent même pour homme) gel-douche exfoliant.
– récemment (sur la photo on le voit bien), la nouvelle manucure « fashion », c’est de se mettre (je ne sais guère comment ça peut bien tenir par contre) des micro-billes sur le vernis à ongles.
Ca fait plutôt granuleux (perso, ça me fait penser aux granulats de béton, mais bon, j’ai pas les mêmes valeurs sur le plan esthétique, hi hi hi !)
– et il est fort possible qu’il y en ait aussi dans certains produits de nettoyage des mains pour mécanos ou maçons (type « Pâte Arma » améliorée, pour bien décoller le cambouis ou le ciment) si tu vois le genre d’utilisations possibles…
Et je suis sûrement en-dessous de l’imagination des fabricants, il y a certainement des tas d’autres applications (hélas…)
Vous oubliez le principal : quel est leurs noms pour qu’on les reconnaisse dans la composition des produits concernés ?
Pourquoi ne pas lancer une cyber-pétition pour arrêter ce mouvement qui n’est pas, et de loin, un progrès ?
Nous avons tendance à nous laisser devenir des objets au lieu de demeurer des sujets.