L’analysé d’échantillons de tissus humains a permis à des chercheurs de l’université d’État de l’Arizona d’identifier des dizaines de composants microplastiques. Reste à savoir quel danger ils peuvent potentiellement représenter pour l’Homme.
Des microplastiques partout même dans le corps humain
Les nano et microplastiques sont partout, même dans le corps humain. Alors qu’une étude menée par des chercheurs autrichiens a permis d’en retrouver dans des excréments humains, des scientifiques de l’université d’État de l’Arizona en ont cherché dans 47 échantillons de tissus humains. Poumons, foie, rate et reins ont donc été analysés afin de révéler leurs secrets.
Résultat, les chercheurs ont identifié pour la première fois des dizaines de types de composants plastiques, dont le polycarbonate, le polyéthylène téréphtalate (PET) et le polyéthylène – en plus du bisphénol A qu’ils avaient déjà découvert dans du foie et du tissu adipeux humain lors d’une précédente étude.
Selon Rolf Halden, un des auteurs de cette étude « Nous sommes littéralement entourés de plastique tout au long de notre vie quotidienne. Nous sommes maintenant en mesure de mieux définir la pollution du plastique dans le corps humain » rapporte New Scientist(1). « La question de savoir si, où et dans quelle mesure les fragments de plastique s’accumulent dans les différents tissus et organes humains ».
Dangereux pour la santé ?
Une découverte qui ne laisse pas de marbre même si, à l’heure actuelle, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rien ne prouve que l’ingestion de microplastiques présente un risque pour l’humain.
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En 2019, des chercheurs de l’Université McGill au Canada ayant mené une étude sur les microplastiques présents dans le thé ont testé leur toxicité en exposant des puces à l’eau contaminée. Ils ont alors découvert que les particules avaient des effets comportementaux et des malformations développementales sur les puces.
Même si les scientifiques refusent de se montrer alarmistes, ils « craignent que ces particules aient un impact notamment sur la fertilité et la fréquence des cancers » lit-on dans Les Echos (2). Le mot de la fin revient à Charles Rolsky, un autre membre de l’équipe : « En quelques décennies, nous sommes passés de la perception du plastique comme un avantage merveilleux à sa considération comme une menace ».
Il est donc grand temps de lui faire la chasse…
Illustration bannière : Eau en bouteille, eau du robinet, poissons, sel de table, thé… Le plastique partout dans nos vies © Zatevahins
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