Ils sont minuscules et pourtant eux aussi contiennent ces fameuses microparticules de plastiques qui envahissent la faune et la flore. Problème : les moustiques transmettent ces résidus de plastiques à leurs prédateurs, insectes plus gros et oiseaux.
Les moustiques contaminés par le plastique
Une étude britannique, publiée dans la revue Royal Society Publishing et décryptée dans The Guardian, vient de révéler des résultats inquiétants pour la santé et la survie du monde animal(1). Les moustiques seraient en effet des facteurs de transmission de microparticules de plastiques. Problème, ils constituent l’un des premiers maillons de la chaîne alimentaire.
Comment est-ce possible concrètement ? Grâce à leurs travaux, les scientifiques ont découvert que ces petits incestes ingèrent, dès le stade de larve, des microparticules de plastiques présentes dans l’eau des rivières où ils se développent. Ils grandissent, deviennent des insectes volants, tout en gardant le plastique présent dans leur organisme.
Toute la chaîne alimentaire contaminée
En laboratoire, les résultats sont sans appel : les microparticules de plastiques données aux larves se retrouvent, en plus petites quantités, dans les intestins et les reins des moustiques adultes. Leurs prédateurs qui se nourrissent d’insectes volants – on pense ici aux libellules, aux oiseaux et aux chauves-souris – seront donc contaminés à leur tour.
Le plastique présent dans l’eau, répandu par les moustiques, contamine ensuite l’atmosphère. « C’est une réalité choquante, le plastique contamine presque tous les coins de l’environnement et ses écosystèmes », explique Amanda Callaghan, professeur ayant participé à l’étude.
Illustration bannière : La naissance d’un moustique – © Kidsada Manchinda
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« Son impact sur la faune et la flore est considérable. » Ne peut-on pas employer « conséquences » plutôt que ce mot « impact » utilisé à tord et à travers ?