Plus précis et plus efficace, l’ « indice de rondeur corporelle » permettrait de gagner en précision comparé à l’habituel indice de masse corporelle.
Mesurer la graisse viscérale
Quand est-on en surpoids ? C’est une question de définition, mais en général, on se contente de diviser le poids par la taille au carré pour le savoir. Seulement voilà, ce calcul n’est pas toujours efficace, ni précis. Un simple exemple, mais parlant : si on s’en tenait à la méthode de calcul de l’IMC, Indice de Masse Corporelle, alors le célèbre champion du monde de judo Teddy Riner pourrait être considéré comme obèse ! Moralité : le seul rapport taille-poids n’est décidément pas assez précis.
C’est pourquoi des chercheurs chinois et américains ont imaginé une meilleure méthode, baptisée pour l’occasion IRC, l’indice de rondeur corporelle. Quelle différence dans cette méthode de calcul ? Elle prend également en compte ce que l’on appelle la graisse viscérale, c’est-à-dire enfouie dans notre corps. Selon l’étude récemment publiée par ces chercheurs, cette graisse viscérale, en particulier accumulée à la taille, constitue un vrai marqueur de risque de maladie.
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Une courbe en forme de U
Pour cette étude de masse, les scientifiques ont analysé les données de plus de 30000 Américains sur plus de 20 ans. Etudier également la circonférence de la taille et des hanches a permis de mieux estimer la quantité de graisse totale présente dans l’organisme d’une personne. La courbe en forme de « U » ainsi constatée prouve clairement que les personnes dont l’indice de rondeur corporelle est inférieur et supérieur à la normale présentent un risque accru de décès, et ce quelle qu’en soit la cause.
Ainsi, au-delà du classique rapport taille-poids, la précision de cette nouvelle formule prenant également en compte la forme du corps change la donne. « Ces résultats fournissent des preuves pour proposer l’IRC comme outil de dépistage non invasif pour l’estimation du risque de mortalité », estiment les chercheurs. Ce concept innovant pourrait être incorporé aux pratique de santé publique en attendant une validation plus large via d’autres études.
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