Le millet, une céréale parfaite pour manger sans gluten

Longtemps consommé dans les pays asiatiques et africains, le millet arrive dans nos assiettes. Céréale qui produit de très petites graines, millet désigne plusieurs plantes de la famille des graminées (Poacées) : le millet commun, le millet perle (qui est le plus cultivé), le teff, le millet des oiseaux, le fonio et d’autres types moins connus (Éleusine (ou mil rouge), Coix (ou larme de Job), herbe à épée, millet indien, millet japonais, panic pied de coq).

Les 1.001 bienfaits du millet

Les bienfaits du millet sont nombreux. Riche en minéraux tels que le potassium, le zinc, le cuivre, le manganèse et le magnésium, le millet permet de minéraliser les os, réguler le rythme cardiaque, participe au bon fonctionnement des nerfs et au bon fonctionnement du système immunitaire.

Il est aussi réputé utile pour prévenir les menstruations des femmes et calmer leurs douleurs.

Conosmmer du millet permettrait une augmentation de HDL-cholestérol (aussi appelé bon cholestérol) et une diminution de l’insuline qui réduirait les risques de diabète de type 2, mais aucune étude n’a encore prouvé ces allégations.

Des fibres, mais pas de gluten

Le millet contient des fibres alimentaires, certes en plus petites quantités que dans certaines céréales complètes comme le blé ou le riz. De plus, sans gluten, il peut être mangé par les personnes coeliaques et n’endommage donc pas l’intestin.

Peu allergène, le millet est aussi riche en protéines, hydrates de carbone et lipides. Il contient aussi des vitamines B1 et B6 nécessaires pour lutter contre la fatigue.

L’utilisation du millet

La farine de millet est un excellent substitut à la farine de blé. On peut donc l’utiliser pour des gâteaux ou du pain.

Il se marie aussi très bien avec les légumineuses ou bien encore avec les crudités pour faire des salades.

Vous pouvez le trouver dans les magasins bio notamment au rayon « en vrac » de certaines grandes surfaces. Pour acheter local, il existe peu de terrains prévus à la culture du millet en France, hormis en Poitou-Charentes.

Comment cuire le millet

Selon la qualité des graines, un rinçage peut s’imposer mais dans ce cas là, veiller à bien les égoutter avant de les plonger dans l’eau de cuisson pour ne pas fausser les proportions.  Compter 100 g de millet sec pour 125 ml d’eau (soit un volume de céréales pour 1,7 volume d’eau).

Verser le millet dans l’eau bouillante salée, mélanger un instant puis faire reprendre l’ébullition. Couvrir, baisser à feu moyen et cuire pendant 10 minutes. Retirer la casserole du feu sans enlever le couvercle et finir de cuire pendant une vingtaine de minutes.

Champ de millet perle (mil à chandelle) – © Dineshahir

La production du millet : des origines anciennes, un avenir inquiétant

Cultivé en Chine depuis plus de 5.000 ans, le millet, de la famille des Poacées, que l’on appelait aussi la famille des graminées (avoine, orge, maïs…), s’est peu à peu répandu dans le reste du monde, notamment en Afrique. Il occupe encore une place importante dans l’alimentation asiatique et africaine.

Le millet se cultive facilement dans des zones tropicales sèches ou bien dans des zones tempérées. Ces céréales sont bien adaptées aux sols secs et infertiles et sont souvent cultivées dans des conditions extrêmes : températures élevées, précipitations faibles… Le millet est aussi moins exigeant et demande moins d’entretien que son cousin le sorgho. Mais il a besoin d’être cultivé sur de grands terrains, et n’est donc pas adapté à la culture dans un potager.

Une production mondiale de 28 millions de tonnes

95 % de cette production proviennent d’Afrique et d’Asie. L’Inde est le premier producteur mondial avec 8 millions de tonnes de millet produits chaque année, suivie par le Nigéria, avec 6,1 millions de tonnes.

graines de millet – © BestPix

Les producteurs, victimes du succès du millet ?

Le millet a l’avantage de demander très peu d’eau.

Dans la Province d’Andhra Pradesh, dans le sud de l’Inde, un programme a été lancé afin de remplacer les cultures de millet par les cultures de soja, de coton et de riz, plus chers et plus vendeurs sur le marché.
Ce programme aurait eu comme résultat de déplacer plus de 20 millions de personnes. De plus, le Millet indien encore produit sur place est largement dédié à l’exportation, les ONG s’inquiètaient pour l’alimentation de la population locale qui devait changer d’habitudes(2). De plus, le millet indien produit dans la pays est largement dédié à l’exportation, les ONG s’inquiètent pour l’alimentation de la population locale.
Afin de défendre les paysans de cette région, l’APCIDD (l’Andra Pradesh Coalition in Defense of Diversity) a été créée : elle travaille à défendre la volonté des habitants de préserver les cultures traditionnelles qui permettent de nourrir adéquatement la population sans épuiser les sols, plutôt que de s’orienter entièrement vers des cultures d’exportation polluantes, qui ne sont source de devises que pour quelques rares privilégiés et privent une grande partie de la population de travail, de revenus et de nourriture.

Bajra Khichdi (sorte de dahl au millet), délicieux plat du Rajasthan – © JD Phote

Millet – NB pour les allergiques au gluten

Comme le sarrasin ou l’amarante, le millet, en alternance avec le riz par exemple, est recommandé pour les malades, allergiques ou intolérants au gluten. Toutefois, il est important de bien vérifier sur l’emballage que le logo sans gluten (un épi barré dans un cercle) soit bien présent…
En effet, le millet peut être stocké avec d’autres céréales comme le blé, ce qui pourrait le contaminer !

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