Il s’agit d’une victoire importante pour les défenseurs de l’environnement. En effet, après huit ans de négociations, la convention de Minamata est officiellement entrée en vigueur le 16 août 2017. Le traité oblige les 74 pays membres de la convention à protéger leurs populations des effets nocifs du mercure, ainsi qu’à contrôler les industries polluantes, notamment les centrales électriques à charbon et les exploitations minières aurifères.
Le mercure, un métal extrêmement nocif
Le mercure est un métal nocif pour les enfants, pouvant attaquer le système nerveux central et générer des handicaps incurables. Les enfants et adultes qui travaillent dans les mines d’or artisanales au Ghana, au Mali, au Nigéria, en Tanzanie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou aux Philippines y sont particulièrement exposés, comme le précise l’ONG Human Rights Watch dans un communiqué.
1,3 kg : c’est la quantité de mercure que les orpailleurs illégaux utilisent pour extraire 1 kg d’or, selon le WWF.
Le mercure représente également un danger pour l’environnement puisqu’une fois présent dans la nature, il s’accumule dans la chaîne alimentaire. Il se retrouve dans les rivières, où il ne se dégrade pas et est ingéré par les poissons. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) précise que lors de ces 100 dernières années, les quantités de mercure présentes dans les 100 premiers mètres de profondeur des océans et provenant d’émissions liées à l’activité humaine, ont doublé.
Entrée en vigueur de la Convention internationale sur le mercure
La convention de Minamata a été signée en 2013 pour protéger la santé humaine et l’environnement des effets nocifs du mercure. Elle a désormais recueilli 128 signatures et a fait l’objet de 74 ratifications. Le texte a pour objectif de réduire les émissions de mercure, sa production et son utilisation au niveau mondial. Il prévoit que d’ici à 2020, les produits contenant cette substance comme les thermomètres devront avoir disparu.
Ces mesures représentent un réel défi pour plusieurs pays. En Europe, si les thermomètres et les piles contenant du mercure sont interdits depuis 2000, les rejets liés à l’activité humaine sont encore présents. Ce métal est extrait et ses déchets sont stockés dans le cadre d’activités industrielles ou même pour la fabrication d’amalgames dentaires. L’entrée en vigueur de la convention de Minamata est donc particulièrement symbolique.
Illustration bannière : Homme tenant du mercure dans la creux de sa main – © wien-tirol
A lire absolument
Illusoire ! Rien ne va se passer. Personne ne vas se sentir lié par cette convention.