A Monaco, 70.000 personnes se meuvent sur un territoire de 2,5 km² chaque jour (environ 30.000 résidents et 40.000 pendulaires). La Cité-Etat se préoccupe donc naturellement des questions de mobilité durable, c’est pourquoi elle a décidé d’encourager l’initiative d’auto-partage Mobee. Organisée en partenariat avec Renault, Sodetrel, et Fairmont Hotels & Resorts, elle mettra à disposition 50 véhicules sur le principe du free-floating.
Mobee : la principauté de Monaco fait le choix de l’électrique
L’Association pour l’Avenir du Véhicule Electro-Mobile (AVEM) évoquait déjà en novembre 2013 le partenariat entre les autorités monégasques, l’automobiliste Renault, l’énergéticien Sodetrel, et la compagnie hôtelière Fairmont. Initialement prévu pour mars 2014, il aura finalement débuté en juin et devrait continuer de développer son offre de véhicules jusqu’en 2016 pour atteindre le nombre de 50 Twizys électriques disponibles.
La solution présente l’avantage de réduire la pollution en même temps que le trafic automobile. Un argument d’autant plus valable que dans la principauté la circulation est concentrée dans un très petit périmètre. Par ailleurs, le choix de l’électrique se justifie aussi du fait de la courte distance parcourue par les utilisateurs. Tandis que le trajet journalier moyen est de 50 kilomètres en France, la Renault Twizy permet une autonomie de 120 kilomètres1.
Mobee fonctionne sur le principe du free-floating
Avec le free floating, les véhicules seront répartis sur l’ensemble du territoire, localisables par Internet ou sur smartphones, et pourront être restitués n’importe où dans Monaco.
Pour le conseiller du gouvernement, Marie-Pierre Gramgalia, cette option se justifie notamment par « une volonté politique forte en faveur d’une mobilité durable (…) à la fois flexible et libérée de contraintes ». En plus des trois entreprises privées, deux structures publiques permettent de développer ce nouveau réseau : la Compagnie des Autobus de Monaco, et Monaco Telecom.
Actuellement, une quinzaine de voitures sont disponibles, ce chiffre devrait rapidement augmenter pour satisfaire une clientèle déjà au rendez-vous selon les organisateurs. Par ailleurs, Mobee n’a pas choisi de calquer le système d’Autolib2, déployé dans la capitale parisienne.
Sur le rocher, l’auto-partage se résume donc à la maxime : « je prends et je rends mon véhicule où je veux ». Une conception qui pourrait bien être imitée dans l’avenir grâce entre autres à la technologie Keymoove.
Le système d’auto-partage : l’avenir de la voiture citadine ?
L’autre avantage de Mobee, c’est le prix d’accès qui est relativement bon marché puisque l’abonnement est facturé à 20 euros par mois. A ce tarif, les utilisateurs ont notamment accès à un réseau de 450 bornes de recharge déjà installées.
En alliant praticité, économie, et écologie, l’auto-partage pourrait rapidement devenir la nouvelle norme de circulation urbaine. D’ailleurs une nouvelle expérimentation devrait commencer en Octobre, en effet, Toyota prépare l’i-Road à Grenoble.
Un succès qui pourrait rapidement se confirmer, à en croire le spécialiste de l’énergie et des transports à l’agence Frost & Sullivan, Nicolas Meilhan3. En effet, le propriétaire du fabricant Tesla, Elon Musk, souhaite développer radicalement les capacités de la voiture électrique, en France notamment. A terme, il aimerait faire passer l’autonomie des véhicules à plus de 600 kilomètres. Selon l’entrepreneur, le succès de la voiture électrique dépend des incitations que sauront mettre en place les pouvoirs publics…
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Lisez plus sur l’autopartage et la voiture électrique :
- Smart City : Grenoble teste le tricycle électrique i-Road en autopartage
- Duel écologique : voiture à essence vs. voiture électrique
- L’autopartage s’implante à Londres
- L’autopartage sur consoLoc
- Dossier : Voiture électrique
Sources : (1) http://www.automobile-propre.com/voitures/renault-twizy-ze/ / (2) http://lenergiedavancer.com/monaco-inaugure-mobee-son-service-dautopartage-en-free-floating/2014/06/16/ / (3) http://www.atlantico.fr/decryptage/plan-elon-musk-pour-convertir-voiture-electrique-nicolas-meilhan-1723379.html
Sur les incitations publiques pour développer l’utilisation de la voiture électrique, cela ne sera possible que le jour ou l.etat aura trouve un moyen pour compenser la perte des taxes sur les carburants par une taxe sur les voitures électriques.
A voir soyons optimistes!!!
Je trouve regrettable que votre journal participe de la propagande des grands groupes industriels qui tendent à faire croire que les voitures électriques (voitures nucléaires plutôt) participent à la protection de l’environnement. Savez-vous qu’à Bordeaux, l’Observatoire du nucléaire a, réussi à faire retirer la mention « écologiste » des publicités en faveur de la Bluecub, l’équivalent version Bolloré de la Mobee ? L’observatoire a démontré que ces voitures n’avaient rien d’écologique et n’étaient pas plus vertueuses que les voitures thermiques… même concernant les émissions de CO2.
Voir ici :
latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20131204trib000799310/le-vehicule-electrique-pas-si-ecologique-que-ca-.html