Pour réaliser cette étude sur la mise en place de transports durables, Greenpeace s’est appuyée sur les retours des antennes locales de la Fédération Nationale des Associations d’Usagers de Transports (FNAUT) et de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUB).
Mobilité durable : Strasbourg, Nantes, Grenoble et Bordeaux sont en bonne voie
Si la France dans son ensemble n’a pas encore pris le chemin des transports non polluants, certaines villes se distinguent par des initiatives qui méritent félicitations, apprend-on d’une étude de Greenpeace dédiée à ce sujet. L’ONG attribue une note particulièrement bonne à Strasbourg, « où la perception de la dynamique à l’oeuvre en matière de développement des alternatives à la voiture individuelle apparaît comme positive ». Cette ville dispose en effet d’un vaste réseau de pistes cyclables avec « les premiers axes cyclables structurants en place », d’un réseau de transports en commun bien développé et incite fortement à un changement des comportements.
Grenoble, bien placée dans le classement © katatonia82 / Shutterstock
Constat similaire à Nantes, où le réseau de transports en commun « répond plutôt aux enjeux prioritaires », où la mise en place d’un « réseau express vélo » a été votée et où des incitations au changement des comportements sont entreprises dans le cadre du programme Place Au Vélo.
Grenoble rafle elle aussi une bonne note pour l’engagement de la mairie de libérer la ville des voitures diesel, une note qui en même temps aurait pu être plus élevée si cet engagement concernait également les voitures essence. S’agissant de son réseau de transports en commun, il ne « répond pas aux enjeux prioritaires » en l’état, mais il existe une volonté politique pour le remodeler, et les mesures incitatives au changement de comportements sont également satisfaisantes. Bordeaux obtient des notes similaires.
Transports non polluants : Paris bonne élève, Marseille et Nice décrochent
Très bonne note également pour Paris, seule ville à s’être engagée dans la libération de ses rues des voitures à la fois diesel et essence. L’ambition de la capitale de mettre en place un réseau de pistes cyclables est jugée satisfaisante, les aménagements sont en cours. Les mesures incitatives sont également très bien notées.
Lille et Lyon reçoivent des notes moyennes, plombées surtout par l’absence d’un vrai plan vélo et des équipements insuffisants. Montpellier, bien que le réseau de pistes cyclables y soit un peu plus développé, obtient un carton rouge pour ses transports en commun clairement insuffisants.
Marseille, lanterne rouge de la mobilité douce © Altitude Drone / shutterstock
Mais les vraies lanternes rouges de ce classement sont Marseille et Nice. Ces deux villes n’ont ni mis en place une zone de circulation restreinte pour les véhicules polluants, ni développé suffisamment de pistes cyclables. Le réseau de transports est également jugé insuffisant pour Marseille, tandis que Nice n’a pas pu être évaluée sur ce point, faute d’une association d’usagers de transports en commun sur place.
Illustration bannière : Strasbourg, reine de la mobilité douce – © Hadrian / Shutterstock
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C’est vrai qu’il y a très peu de piste cyclable à Marseille mais en même temps étant donné la topographie de la ville, je pense que même si il y en avaient, beaucoup de marseillais seraient découragés par les pentes raides des voies de circulation.