Rouler plus, autrement, et surtout polluer moins. À quelques jours de l’annonce par le gouvernement du projet de loi d’orientation sur les mobilités, le WWF France remet l’accent sur les engagements climatiques à tenir.
Créer une indemnité kilométrique vélo
« La transition de nos mobilités est l’un des défis majeurs pour répondre à la crise écologique de cette décennie », souligne Pierre Cannet, responsable des programmes Climat, Énergie et Villes durables au WWF France. Or, « la France accuse un retard considérable, alors que les Français soutiennent massivement un changement de cap vers plus de vélo et d’alternatives à la voiture individuelle fossile ».
Le WWF France prône notamment la mise en oeuvre d’un Plan Vélo ambitieux, comprenant notamment la création d’une « Indemnité Kilométrique Vélo ». Cette IKV accessible à tous, à hauteur de 35 euros par salarié et par mois, serait cumulable, sous conditions, avec le remboursement des transports en commun. Selon un sondage Ifop réalisé en juin 2018, 83 % des Français sont favorables à une augmentation de la place accordée au vélo en ville. Or aujourd’hui, seuls 3 % des Français se déplacent à vélo, contre près d’un quart des Danois et un tiers des Hollandais.
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Interdire les véhicules diesel et essence dans certaines zones
Le transport représente à lui seul 60 % de l’empreinte écologique de la France, un tiers de ses émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est le seul secteur dont les émissions ont augmenté de plus de 10 % au cours des 25 dernières années. « Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, il faut revoir notre approche à la mobilité, se déplacer moins, mieux et autrement ».
Le WWF France appelle donc aussi le gouvernement à généraliser les « zones à faibles émissions » et à créer des « zones à très faibles émissions » d’ici 2025, dans les agglomérations les plus polluées. Les véhicules diesel et essence y seraient interdits à la circulation.
À noter :
Le WWF France vient de nouer un partenariat avec le Groupe Renault afin d’accompagner le constructeur dans la transition vers une mobilité durable, électrique et partagée.
Objectifs : diminuer l’empreinte écologique des villes et des territoires, en travaillant aussi bien sur la transformation des technologies que des usages de mobilité.
Moyens : déployer les services de mobilité comme l’autopartage, le covoiturage, ou encore « les services rendus par la batterie en seconde vie pour maximiser l’usage et l’intégration des énergies renouvelables dans les mix électriques ».
Illustration bannière : Femme faisant du vélo – © Eo naya
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