Le moineau friquet (Passer montanus) est largement répandu dans le monde entier ce qui ne l’empêche pas de faire face, localement, a de véritables problèmes de survie. S’il ne faut pas confondre moineau friquet et moineau domestique, le premier étant plus de la campagne et l’autre des villes, les deux possèdent néanmoins bon nombre de similitudes. Petite mise à jour sur le moineau friquet, un oiseau aux pattes bien campées dans notre biodiversité ordinaire… jusqu’à maintenant.
Le moineau friquet, un oiseau répandu dans le monde
Chez le moineau friquet point de différence entre le mâle et la femelle, leur plumage est en tous points identique. Leur régime alimentaire est principalement composé de graines avec une grosse proportion d’herbacées que le moineau friquet va chercher au sol. Lors du nourrissage des jeunes, le moineau peut aussi passer sur un régime insectivore pour trouver les protéines nécessaires à leur alimentation.
Pour faire son nid le moineau friquet aura un comportement cavernicole c’est-à-dire qu’il va préférer des cavités d’arbres mais aussi des trous dans des falaises ou des parois très abruptes.
Le moineau friquet a grand besoin de vieux arbres à cavités © Wild Carpathians
D’un oeuf de moineau naîtra, 13 jours plus tard environ, un bébé moineau tout ce qu’il y a de plus déplumé. Mais petit moineau deviendra grand et pourra mesure 20 cm d’envergure pour 14 cm de long avec un poids moyen de 23 g.
Particularités du moineau friquet
Le moineau friquet est répandu dans le monde entier sauf en Amérique du sud et sur une majeure partie du continent africain. Sa capacité d’adaptation est assez phénoménale d’autant que l’on peut y lire une certaine forme de concurrence avec son cousin le moineau domestique.
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En effet, plus on se dirige vers l’Asie et plus le moineau friquet remplace le moineau domestique qui, lui, est moins présent voire totalement absent. Dans le cas où le moineau domestique n’est pas de la partie, le moineau friquet adopte le mode de vie plus urbain de son cousin et occupe sa niche écologique !
Statut de protection de l’espèce
L’union internationale de la conservation de la nature (UICN) classe le moineau friquet en « préoccupation mineure » au niveau mondial. Mais la France a classé ce petit passereau « en danger, » preuve en est comme nous l’expliquons souvent ici, qu’une espèce peut globalement bien se porter et être localement très exposée au risque de disparition.
Les menaces qui planent sur le moineau friquet
Si l’espèce a régressé de 97 % en Angleterre, sa régression n’est « que » de 60 % en France. Prenons ces menaces à bras le corps et mettons-y un terme pour sauver l’espèce.
L’agriculture
S’il n’y a personne à blâmer en particulier et tout le monde à la fois, l’agriculture contemporaine y est pour beaucoup dans la chute des effectifs de populations de moineaux friquets. La taille des parcelles, la disparition des vieux arbres mais aussi des haies et le type de techniques toujours plus uniformisées (par exemple pour la récolte des graines) sont largement en cause dans les difficultés que rencontre le moineau friquet.
Les produits chimiques
L’utilisation d’herbicides limite de facto l’accès des moineaux à la nourriture alors que l’utilisation de pesticides en fait de même. Si ces deux familles de produits ne sont pas les seules raisons de la limitation de l’accès à la nourriture pour le moineau friquet (assèchement des zones humides et disparition de leurs insectes, des mares, etc.), elles sont cependant particulièrement impactantes et difficiles à contenir.
La disparition des habitats favorables
Et tout particulièrement les cavités dont le moineau friquet a grand besoin. Il s’agit là autant de la disparition d’arbres à cavités dans le cadre agricole que dans tous les autres cadres tels que chez les particuliers, dans les vergers, dans les petits bois communaux et tous les autres lieux qui pourraient accueillir un arbre sur le long terme.
Pour que le moineau friquet ne se meurt jamais ! © alitellioglu
Comment aider le moineau friquet
Alors que Paris déploie son « plan moineaux » en prenant en considération les menaces, notamment en matière de disponibilité en insectes, la société civile de régions telles que les Deux-Sèvres se mobilise elle-aussi pour sauver le moineau friquet.
Donner plus d’accès à la nourriture au moineau friquet tout en lui permettant de nicher est la base quand on essaye de lui donner un coup de patte. Le moineau accepte d’ailleurs très bien les nichoirs artificiels.
Plus largement, c’est son milieu qu’il s’agit de protéger, notamment en limitant l’utilisation de produits toxiques en tous genres et en tous lieux… Vaste tâche d’une lenteur éprouvante, mais plus il y aura de mains sur le sujet, plus il y aura de solutions à proposer en échange !
