Quand on entend le mot insecticides ou plus particulièrement néonicotinoïdes, on pense souvent aux abeilles ou aux pollinisateurs en général. Mais ils ne sont pas les seules victimes.
Les néonicotinoïdes tuent insectes et pollinisateurs
Pour mieux faire le tour du problème et comprendre l’ampleur des conséquences de l’utilisation de pesticides, et des néonicotinoïdes en particulier, Ségolène Humann-Guilleminot a réalisé une étude dans le cadre de son master de biologie à l’Université de Neufchâtel en Suisse(1).
On savait déjà que ces substances, pourtant interdites partiellement par l’Union européenne depuis 2013, sont répandues dans les champs pour tuer les insectes ravageurs. Problème, les pollinisateurs (et majoritairement les abeilles) sont touchés car le produit contamine jusqu’au pollen et au nectar des fleurs. Mais ils ne sont pas les seuls : les oiseaux sont les autres victimes de ces produits.
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Les plumes des moineaux portent les traces des néonicotinoïdes
Dans son étude, publiée la revue Science of the Total Environment, l’étudiante a prélevé pas moins de 600 plumes de moineaux dans les champs à proximité de 47 fermes suisses biologiques ou conventionnelles. Sur ces oiseaux – déjà victimes de la raréfaction d’insectes tués par les néonicotinoïdes – on trouve en moyenne entre 1,7 et 9,2 ng/g de plumes.
« Dans certains échantillons cependant, nous avons mesuré des concentrations élevées – jusqu’à 140 ng/g de plumes – qui font craindre des effets négatifs sur la santé des oiseaux » peut-on lire sur le communiqué de l’étude. On sait par exemple, grâce aux résultats d’autres études complémentaires, que ces pesticides entraînent des troubles neurologiques importants chez les oiseaux et font chuter leur nombre dans nos campagnes.
Illustration bannière : Moineaux sur une branche – © Bachkova Natalia
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Pas faux, mais cela ne retire rien de la toxicité de notre monde actuel.
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Les tours vitrées, ou simplement l’éclairage nocturne font également énormément de tort aux passeraux.
Peanuts à côté des chats domestiques et harets, vous savez, ces animaux exotiques, invasifs et nuisibles qui ont été protégés dans les années 1980 par nos « écolos » de salon… les mêmes qui s’étonnent désormais de la baisse des populations de petits passereaux… il faut dire que les ONGs dites de protection animale ont toujours été des alliés de choix des espèces invasives ou exotiques. Pourquoi n’a t’on toujours pas de statistiques européennes sur les massacres provoqués par les félidés domestiques sur les populations de passereaux, de micromammifères, d’amphibiens ou de chiroptères?