Budget : les allocations sociales menacées en 2025 ?

Les allocations sociales pourraient faire les frais de la politique d’austérité du gouvernement pour 2025, notamment par un gel des revalorisations.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 7 Oct 2024, à 9 h 19 min
Budget : les allocations sociales menacées en 2025 ?
Précédent
Suivant

En France, plusieurs millions de personnes dépendent des allocations sociales pour maintenir un niveau de vie décent. Ces aides, qu’elles soient destinées aux foyers modestes, aux personnes handicapées ou aux retraités, jouent un rôle pour garantir un minimum de ressources. À l’aube de 2025, l’avenir de certaines de ces prestations semble incertain en raison des efforts budgétaires prévus.

Les allocations sociales en France : un filet de sécurité essentiel

  • Le RSA est sans doute l’une des allocations les plus cruciales pour les ménages à faibles revenus en France. En 2024, cette prestation s’élevait à 607,75 euros par mois pour une personne seule sans enfants. Selon les chiffres de la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF), plus de 2,1 millions de foyers bénéficiaient de cette aide.
  • L’AAH est une allocation indispensable pour les personnes handicapées qui ne peuvent pas ou peu travailler. Son montant s’élevait en 2024 à 971,37 euros par mois, un revenu essentiel pour couvrir les dépenses de base. Environ 1,2 million de personnes en bénéficient.
  • La prime d’activité, versée à près de 4,5 millions de foyers, a pour but d’encourager les travailleurs à faibles revenus à maintenir une activité professionnelle.
  • L’Aspa, plus connue sous le nom de « minimum vieillesse », est une allocation versée aux retraités les plus modestes, souvent ceux qui n’ont pas cotisé suffisamment pour bénéficier d’une retraite décente. En 2024, cette aide était de 961,08 euros par mois pour une personne seule. L’Aspa est versée à près de 550 000 bénéficiaires, principalement des retraités vivant en situation de grande précarité. L’annonce que cette prestation serait revalorisée au 1er janvier 2025, contrairement aux pensions de retraite de base, est un soulagement pour ces retraités.
  • Les allocations familiales bénéficient à plus de 10 millions de foyers en France et sont une composante essentielle du soutien aux familles.

Lire aussi –  Mutuelles : les cotisations augmenteront fortement en 2025

Vers une augmentation de la pauvreté en France ?

Les associations de lutte contre la pauvreté, telles que le Secours Catholique ou ATD Quart Monde, tirent déjà la sonnette d’alarme sur l’effet possible de ces coupes budgétaires. En France, près de 9,3 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (soit 14,6 % de la population). Les allocations sociales permettent de réduire significativement ce taux. Selon l’Observatoire des Inégalités, les prestations sociales permettent de diminuer le taux de pauvreté de 8,4 points.

Si ces aides étaient gelées, ou si leurs montants n’étaient pas ajustés à l’inflation, le risque est de voir une part croissante de la population basculer dans la pauvreté. Les foyers modestes, les familles monoparentales, les personnes handicapées et les retraités seraient les plus touchés par ces mesures. Selon une étude de l’INSEE, sans les aides sociales, le taux de pauvreté serait de 22 % en France. La redistribution à travers ces allocations est donc essentielle pour limiter la fracture sociale et préserver un certain équilibre économique.

Lire aussi
Pauvreté : 2 millions de personnes âgées concernées en France

Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !
Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Faire encore des économies sur le dos des pauvres ! Pourquoi ne pas diminuer sérieusement les retraites des anciens présidents et supprimer TOUS leurs avantages ? pour tous les députés bien payés à pas faire grand chose , diminution de leurs revenus etc .. Supprimer certaines associations inutiles etc .. La liste est longue pour pouvoir faire des économies.

Moi aussi je donne mon avis