Malgré leur taille minuscule, les tiques sont des vecteurs de maladies potentiellement graves pour l’homme et l’animal. Ces petits arachnides qui privilégient les zones boisées et les hautes herbes pour se tapir prolifèrent en France et particulièrement dans certaines régions. Grâce à l’outil Citique-Tracker développé par l’INRAE, il est désormais possible de cartographier l’activité des tiques en France pour permettre à chacun de se prémunir plus efficacement contre leur morsure.
Le fléau des tiques en France
Les tiques, parasites hématophages, s’accrochent à leur hôte pour perforer la peau et se nourrir de sang. Durant ce processus, la tique peut transmettre à son hôte différents agents pathogènes présents dans sa salive.
En France, la maladie la plus couramment transmise par les tiques est la maladie de Lyme, causée par la bactérie Borrelia burgdorferi. Cette maladie peut provoquer des symptômes variés allant de la simple fatigue et des douleurs musculaires à des troubles neurologiques plus graves. Il existe également d’autres maladies transmises par les tiques, comme l’encéphalite à tiques, moins fréquente, mais tout aussi préoccupante.
Un outil pour suivre l’activité des tiques
Depuis 2017, l’outil en ligne gratuit Citique-Tracker, créé par l’INRAE, permet de suivre et d’étudier l’évolution des morsures de tiques en France. Cette plateforme, conçue comme une cartographie participative, recueille des données envoyées par les utilisateurs et offre ainsi aux chercheurs une source précieuse d’information pour mieux comprendre l’écologie des tiques et les maladies qu’elles peuvent transmettre.
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Les régions de France les plus infestées par les tiques
En prévision de vacances d’été en zone forestière ou montagneuse, Citique-Tracker pourrait s’avérer être un allié précieux. En effet, l’outil met en lumière les régions de France les plus infestées par les tiques, permettant ainsi aux vacanciers de prendre des mesures préventives adéquates.
Parmi ces régions, la région Grand-Est se distingue comme étant la plus affectée par les morsures de tiques, suivie de près par l’Auvergne-Rhône-Alpes. Ces deux régions se caractérisent par leurs vastes étendues forestières, milieu de prédilection des tiques. Viennent ensuite les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Île-de-France. Selon Citique-Tracker, près de 46 % des morsures se produisent en forêt, la majorité lors d’activités de loisirs comme le sport, la chasse ou la pêche.
L’objectif, comme l’INRAE l’indique dans un communiqué, est de « mieux comprendre l’écologie des tiques et des agents pathogènes qu’elles peuvent transmettre par leurs morsures, et d’améliorer la prévention ». Depuis sa création, la plateforme a permis de suivre l’évolution du nombre de morsures de tiques en France. À ce jour, le tracker a enregistré pas moins de 72 000 morsures. L’outil montre également que la majorité des morsures, plus de 61 000, concernent des personnes, tandis que seulement 11 000 morsures sur des animaux ont été enregistrées.
Comment se protéger des tiques ?
La prévention est la première ligne de défense contre les morsures de tiques. Dans les zones à risque, il est recommandé de porter des vêtements longs et couvrants, de couleur claire pour repérer plus facilement les tiques si celles-ci viennent à s’accrocher. L’application de répulsifs anti-tiques sur la peau et les vêtements peut également constituer une barrière efficace.
Après une sortie en nature, il est primordial de procéder à une inspection minutieuse de son corps afin de détecter la présence éventuelle de tiques. Ces dernières affectionnent particulièrement les zones chaudes et humides du corps. Si une tique est détectée, elle doit être retirée le plus rapidement possible à l’aide d’un tire-tique, sans la comprimer ou la stresser, pour limiter le risque de transmission de bactéries. N’arrachez pas une tique avec vos doigts ou une pince à épiler, au risque que la tête demeure plantée dans l’épiderme.
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La tique ne mors pas, elle pique en enfonçant son rostre dans la peau.
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