Quand on est adulte, on a tendance à pousser son bébé à aller trop vite : se mettre assis, puis debout, marcher… Tout ce processus prend du temps. Avec la motricité libre, on laisse son enfant aller à son rythme, avec un mot d’ordre : la confiance.
On privilégie la motricité libre avec son bébé
La motricité libre est un réflexe à acquérir dès la naissance, jusqu’à l‘apprentissage de la marche et au-delà. Il s’agit de laisser le bébé dans un environnement sécurisé pour qu’il puisse agir seul, et expérimenter ses mouvements pour réussir ses apprentissages. Comment faire en pratique ?
On évite le matériel superflu : transat, trotteur…
Voici une pratique qui vous fera faire des économies puisque tout le matériel dit d’apprentissage est superflu. Ainsi, on évite le transat qui place le bébé dans une position inconfortable pour son dos, sans qu’il puisse bouger.
On privilégie un tapis ou un matelas ferme avec quelques jouets. Le portique d’activités est également à éviter de façon permanente car il accapare l’attention de l’enfant sans qu’il puisse attraper les jouets : une source de frustrations.
De même, un peu plus tard, le trotteur ou youpala est à proscrire : censé aider à l’apprentissage de la marche, il est non seulement inutile mais en plus néfaste pour le dos et les organes génitaux de l’enfant, et favorise un mauvais positionnement de ses pieds. Il est à l’origine de nombreux accidents pouvant aller jusqu’à des traumatismes crâniens : à éviter !
On privilégie la non-intervention bienveillante
Inutile de pousser son enfant à marcher ou à se tenir assis, il le fera bien assez tôt. S’il ne sait pas se tenir assis tout seul, on le laisse sur le dos, une position bien moins fatigante pour lui.
De même, lorsqu’il commence à vouloir se mettre debout, on évite de le tenir par les mains ou les aisselles pour le faire marcher. Cela retarde finalement son apprentissage (et est bien mauvais pour votre dos !) On privilégie les appuis sécurisés, table basse ou petits meubles sur lesquels l’enfant peut s’appuyer pour se mettre debout.
La motricité libre ne veut pas dire qu’on laisse l’enfant vaquer à lui-même sans surveillance : on reste en observation et on l’aide lorsqu’il en a besoin, ou on le félicite. Pour monter des marches par exemple, on peut le laisser faire seul dès 10-12 mois, en restant derrière en cas de chute.
On n’entrave pas ses mouvements
Vous pouvez favoriser la motricité libre de votre enfant non seulement à travers le mobilier, mais également par son habillement. On évite les habits qui entravent ses mouvements comme des grosses doudounes ou des robes pour les petites filles à quatre pattes.
Pour les pieds, on évite des chaussures trop rigides et on privilégie les petits chaussons en cuir qui permettront à votre enfant d’avoir une meilleure sensibilité au niveau des pieds et d’éviter les chutes.
Grâce à la motricité libre, votre enfant aura une plus grande confiance en lui car il pourra expérimenter à sa guise. Les accidents seront réduits car il connaîtra mieux ses facultés et ses limites.
En outre, il sera plus autonome puisqu’il saura qu’il n’a pas besoin de l’adulte pour marcher ou s’amuser : cela pourra favoriser d’autres apprentissages, comme l’habillement.