Découverte : une mousse dépolluante contre le plomb dans les nappes phréatiques

Des chercheurs japonais ont découvert une espèce de mousse qui absorbe le plomb des nappes phréatiques, en emmagasinant les métaux lourds dans ses propres cellules.

Rédigé par Aurélien Savart, le 26 Jan 2018, à 11 h 00 min
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La découverte pourrait être colossale. Une mousse naturelle pourrait être la solution miracle pour dépolluer les réserves d’eau des traces de plomb.

Une « mousse de feu » pour éliminer le plomb

L’eau contaminée au plomb peut être très dangereuse pour la santé. Retard de croissance ou anémie chez l’enfant, problème de croissance du foetus chez la femme enceinte, insuffisance rénale chez l’adulte… Sa consommation peut causer des troubles irrémédiables.

Mousse de feu – © Protoplasmic

Jusqu’à présent, éliminer le plomb contenu dans l’eau nécessitait de gros moyens techniques, pas évidents à mettre en place, extrêmement coûteux et très polluants. Mais une équipe de chercheurs japonais du centre du RIKEN pour la science des ressources durables a peut-être trouvé une solution miracle. Elle s’appelle Funaria hygrometrica (funaire hygromètre) ou mousse de feu.

Nettoyer les eaux polluées du monde entier

La mousse opère par le biais d’une technique presque miraculeuse : la phytoremédiation. Une méthode qui s’appuie sur des organismes de photosynthèse pour nettoyer la contamination du sol ou de l’eau. Ce biomatériau est capable en moins de 24 heures d’absorber l’équivalent des trois-quarts de son poids en plomb et de stocker le métal lourd dans ses parois cellulaires !

Découvrez le nombre de kilos de plomb répandus par les chasseurs en France sur le Planetoscope

Une découverte qui pourrait changer la donne concernant les activités polluantes des industries minières ou chimiques : « La contamination de l’eau par des métaux lourds provenant d’activités industrielles est une préoccupation environnementale sérieuse », indique l’étude. « Le développement de technologies de remédiation alternatives, respectueuses de l’environnement, basées sur des organismes fixant le CO2, serait une étape importante vers des processus industriels plus durables ».

Illustration bannière : Mousse de feu – © Frank Vincentz / Wikimedia Commons
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Bonjour,

    Je trouve le phénomène incroyable, il me semble que j’en avais entendu parler avec l’exemple d’une plante en Roumanie qui absorbe le nickel.

    Ma question est de savoir ce qu’il devient du plomb (mais aussi des autres métaux) une fois qu’il est absorbé par la plante ? Est-ce qu’il reste tel quel ou est transformé en un autre élément ? S’il reste à son état brute, alors la plante est polluée et finalement il n’y a pas de dépollution..?

    Merci de votre répondre, le sujet m’intéresse beaucoup !

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