Mpox : voici ce qu’il faut savoir aujourd’hui

Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale en raison de la recrudescence des cas de variole du singe (mpox), notamment en République démocratique du Congo (RDC) et dans plusieurs autres pays africains. Cette situation alarmante nécessite une réponse coordonnée à l’échelle mondiale pour éviter une propagation plus large.

Rédigé par Anton Kunin, le 21 Aug 2024, à 11 h 00 min
Mpox : voici ce qu’il faut savoir aujourd’hui
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Face à la montée rapide des cas, un nouvel effort global est déployé pour renforcer la surveillance, les soins cliniques et l’accès aux vaccins, avec un accent particulier sur la lutte contre la stigmatisation et la désinformation. Cette mobilisation, soutenue par des financements d’urgence, vise à prévenir une répétition de l’épidémie mondiale de 2022.

Mpox : un clade moins léthal se propage en ce moment en dehors de l’Afrique

La recrudescence des cas de variole du singe en République démocratique du Congo (RDC), aggravée par l’apparition d’une nouvelle souche transmissible sexuellement, a poussé l’OMS à réagir. Le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Ghebreyesus, a souligné la gravité de la situation, déclarant que cette nouvelle flambée représente une menace non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le monde entier. En effet, un premier cas en dehors de l’Afrique a été identifié en Suède, puis d’autres au Pakistan, en Argentine, en Thaïlande et aux Philippines.

Alors, comment reconnaître le mpox ? Cette maladie se manifeste par la fièvre, des maux de tête, un gonflement des ganglions lymphatiques et des douleurs musculaires. Arrive ensuite une éruption cutanée, principalement sur le visage, les mains et les pieds. Il faut savoir que le mpox se présente sous deux clades (ou variantes) principaux : le clade 1 et le clade 2. Le clade 1, historiquement appelé clade de la région du bassin du Congo, est endémique en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo (RDC). Ce clade est considéré comme le plus virulent et le plus mortel, avec un taux de létalité pouvant atteindre 10 %. Il se propage principalement par contact direct avec des animaux infectés ou des fluides corporels d’une personne malade. Le clade 2, ou clade d’Afrique de l’Ouest, est moins virulent, avec un taux de létalité inférieur à 1 %. Cependant, il a récemment été associé à des épidémies en dehors de l’Afrique, notamment en 2022, où il s’est propagé principalement par transmission interhumaine via des contacts étroits, y compris sexuels.

Éviter de partager des objets personnels avec une personne infectée

Afin de répondre efficacement à cette crise, l’OMS recommande une série de mesures. Parmi celles-ci, l’amélioration de la surveillance et du diagnostic en laboratoire, le renforcement des capacités cliniques et de prévention des infections et l’accès aux vaccins. La surveillance accrue, combinée à des diagnostics accessibles et précis, est cruciale pour identifier et isoler rapidement les cas suspects. En parallèle, l’accès aux soins cliniques optimisés doit être élargi, en particulier pour les populations vulnérables comme les enfants et les personnes vivant avec le VIH. Au niveau individuel, il est important de maintenir une bonne hygiène des mains en les lavant régulièrement avec du savon ou en utilisant un désinfectant à base d’alcool. Évitez tout contact direct avec des personnes présentant des éruptions cutanées. Il est également important de ne pas partager des objets personnels tels que des vêtements, des draps ou des serviettes avec une personne potentiellement infectée. Si vous vivez dans une zone à risque ou si vous avez été en contact avec une personne malade, il est recommandé de surveiller votre état de santé et de consulter un médecin en cas de symptômes.

Enfin, la mobilisation communautaire et la communication des risques sont essentielles pour lutter contre la stigmatisation associée à la maladie et pour encourager la vaccination. En même temps, un appel aux donateurs a été lancé pour soutenir les besoins financiers urgents estimés à 15 millions de dollars, afin de garantir une réponse adéquate et équitable à cette crise sanitaire. La coopération internationale et le financement de cette lutte contre la variole du singe sont déterminants pour stopper la progression de l’épidémie et sauver des vies.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Faut quand même être sot ou mal instruit pour aller enc…. un singe. Ce ne sera pas une grosse épidémie !

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