Pose de vernis classique ou semi-permanent, soins de manucure, pose de prothèses ongulaires… Toutes ces prestations impliquent l’utilisation de produits chimiques responsables de troubles de la santé. Pourtant, dans les ongleries et les instituts de beauté, les moyens de protection se font toujours attendre.
Des composés chimiques responsables de nombreux problèmes de santé
Asthmes, dermatites allergiques, maux de tête… Les substances chimiques utilisées pour le soin de l’ongle sont responsables d’affections cutanées et d’affections des voies respiratoires et ORL, alerte garde l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Découvrez les chiffres de la consommation de vernis à ongles en France sur la Planetoscope
En première ligne, les prothésistes ongulaires et les esthéticiennes qui sont au contact de ses substances à longueur de journée. Selon le rapport de l’Anses, dans plus de la moitié des cas les problèmes respiratoires (asthme entre-autres) sont imputés aux acrylates et méthacrylates. Des substances très présentes dans l’air des établissements de soin de l’ongle. Des monomères (méth)acryliques sensibilisants, irritants voire neurotoxiques, qui entrent dans la composition des produits utilisés, sont quant à eux responsables des dermatites d’allergie de contact.
Soins de l’ongle : l’Anses recommande l’utilisation de produits non toxiques
Afin de réduire l’exposition à ces substances, l’Anses recommande aux propriétaires d’ongleries de mettre en place une ventilation de type table aspirante et d’imposer le port de gants et de masques de protection contre les poussières. Toujours selon l’Anses, le port du masque chirurgical empêche certes la transmission de germes, mais ne constitue nullement une barrière à la respiration de substances toxiques.
Lire aussi : Pose de faux ongles : risques pour la santé
Les propriétaires d’ongleries sont également invités à utiliser autant que possible des produits de substitution non toxiques. Pour les produits où la substitution de l’agent dangereux ne pourrait être possible techniquement, l’Anses recommande aux industriels de développer des produits ou techniques avec lesquels le professionnel n’entrerait pas en contact.
L’Anses recommande également de rendre obligatoire une formation diplômante harmonisée pour toute personne amenée à exercer une activité de pose de prothèses ongulaires, incluant un module sur la prévention des risques professionnels et les bonnes pratiques de travail.
Illustration bannière : nail Art – © marigo20
A lire absolument
la prévention des risques professionnels des esthéticiennes est en effet à ne pas négliger