Actuellement en plein essor, les nanotechnologies trouvent leur application dans de multiples produits (médicaments, emballages alimentaires, équipement sportif et électronique, pièces autos, etc.). Exploitant de nouvelles techniques pour manipuler la matière à l’échelle des atomes et des molécules, elles sont en effet à la base de nombreuses innovations, créant des produits plus résistants ou pénétrants.
Cependant elles font l’objet de nombreuses controverses : de plus en plus d’études démontrent les risques pour l’homme et pour l’environnement engendrés par l’exposition à des nanoparticules aux propriétés novatrices.
Un secteur concerne particulièrement les consommateurs : la cosmétique, dont de nombreux produits à base de nanoparticules ont été développés avant d’être remis en question. Zoom.
- Nanoparticules en cosmétique : où les trouve-t-on ?
- Nanoparticules et cosmétiques : quels dangers ?
- Que disent les étiquettes des cosmétiques ?
- Comment éviter les nanoparticules dans les cosmétiques ?
Nanoparticules en cosmétique : où les trouve-t-on ?
Depuis plusieurs années, les fabricants de produits cosmétiques incorporent des éléments dits nanométriques dans leur formulation : certains ingrédients sont en effet réduits à l’état de nanoparticules, c’est-à-dire des particules mesurant moins de 100 nanomètres (en savoir plus), environ 100 000 fois plus petites que l’épaisseur d’un cheveu et qui auraient des propriétés chimiques et physiques différentes de particules de taille plus importante.
Objectif : faciliter leur pénétration et améliorer le confort d’utilisation des produits.
Crèmes hydratantes, produits de maquillage, shampoings, dentifrices, parfums… tous les cosmétiques sont concernés. Ainsi 3 % des cosmétiques en Europe contiendraient des nanoparticules. Produits plus particulièrement visés : les crèmes solaires, envahies par les nanoparticules (dioxyde de titane ou oxyde de zinc notamment), qui leur permettent d’être plus fluide et de ne plus former de dépôts blancs à la surface de la peau tout en étant performantes contre les U.V.
Nanoparticules et cosmétiques : quels dangers ?
Longtemps présentée la solution « miracle », la présence de « nanoparticules » dans nos produits cosmétiques est aujourd’hui largement contestée en raison des risques pour la santé, pouvant pénétrer dans l’organisme et induire des effets toxiques.
Les études scientifiques sont ainsi de plus en plus nombreuses à démontrer la nocivité des nanoparticules présents dans nos cosmétiques, et plus précisément dans nos produits solaires, appliquées sur des peaux fragilisées ou lésées par les effets du soleil :
- L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), dans son Bulletin de veille scientifique de décembre 2009, a résumé une étude menée en 2008 par des chercheurs américains qui montre que des nanoparticules sont capables de passer la barrière cutanée dans le cas de peaux lésées suite à des expositions aux rayons U.V, pouvant s’accumuler dans le derme et être toxiques. Conclusion de l’Afsset : « ces résultats incitent à prendre des précautions lors de l’utilisation de cosmétiques contenant des nanoparticules, en particulier sur des peaux endommagées« .
- Concernée depuis plus de 3 ans par ce débat, l’ONG Les Amis de la Terre a publié un rapport en août 2009 en direction des consommateurs et qui souligne le manque d’analyse sur les dangers des nanoparticules alors que de premières études ont montré que la taille des nanoparticules augmentait leur capacité à pénétrer dans nos tissus et organes. Ils en appellent ainsi à plus de tests et de transparence avant la commercialisation de produits à base de nanoparticules (voir le rapport en anglais).
Des études contradictoires mais appelant à la précaution
Si, dans un rapport datant de juillet 2009, l’organisation américaine de défense des consommateurs Environmental Working Group (EWG) fait référence à 16 études pour indiquer une absence de pénétration cutanée pour les nanomatériaux à base de titane et de zinc, elle déconseille fortement l’utilisation de nanoparticules pour les écrans solaires vendus sous forme de poudres ou vaporisateurs en raison de la possible toxicité de leur inhalation…
On le voit : les données sont parfois contradictoires mais pourraient conduire à l’application d’un principe de précaution. Depuis 2007, la France organise d’ailleurs des rencontres entre experts et grand public dans le cadre de Nanoforums (voir le site), pour informer et réfléchir sur l’utilisation des nanoparticules.
Nanoparticules : un danger aussi pour l’environnement
Des études révèlent aussi la toxicité des nanoparticules pour les écosystèmes (notamment aquatiques). En mars 2009, une étude de l’Université de Toledo (Ohio) sur le dioxyde de titane (TiO2) présent dans certains cosmétiques affirme que ces nanoparticules, présentes dans les eaux traitées dans les stations d’épuration, seraient capables d’éliminer les micro-organismes qui jouent un rôle vital dans les éco-systèmes et participent au traitement de l’eau.
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sa dépend de la tete des gen, t a pas vu la tete de la prof qu’on a en ce momen
je naime pa le mmaquillage : il faut restait naturaille…
Sah,ta raison soeur/frère