Les néonicotinoïdes sont devenus une réelle préoccupation pour la biodiversité dans son ensemble et non plus seulement pour les insectes pollinisateurs. Il est désormais démontré qu’ils ont également une incidence sur les populations d’oiseaux migrateurs.
Pourquoi les oiseaux migrateurs maigrissent-ils ?
Les néonicotinoïdes sont utilisés en agriculture conventionnelle et ont une réelle incidence sur bien des insectes mais aussi sur les oiseaux. De plus en plus d’études sur le sujet prouvent le large spectre d’action négatif sur l’avifaune allant des moineaux en passant par bien des espèces que l’on retrouve en milieu agricole… mais pas que !
Pour mémoire c’est quasiment un tiers de nos oiseaux des champs qui ont disparu les 15 dernières années.
Mais il n’y a pas que les oiseaux qui vivent sur les terres agricoles qui sont touchés par ce principe actif de bien des pesticides.
Oiseaux migrateurs et néonicotinoïdes
Tous les oiseaux migrateurs ne sont pas de ceux qui vont dans des réserves naturelles plus ou moins grandes et prévues justement pour eux, oiseaux de passage.
Le phénomène de migration, s’il a ses « voie » habituelles, est en réalité réparti un peu partout que ce soit dans le sens des départs ou des arrivées.
Cela revient donc à dire que, lors de leurs haltes, de très nombreuses espèces d’oiseaux, vont consommer des graines de plein champ afin de se requinquer.
Effet du néonicotinoïde incriminé
Les effets de l’imidaclopride sur les oiseaux migrateurs sont tout simplement incroyablement lourds. Ainsi le Bruant à couronne blanche (Zonotrichia leucophrys) qui est représentatif des oiseaux migrateurs Canadiens et qui a été étudié, a perdu 3 % de sa masse corporelle en seulement six heures après en avoir consommé, et a réduit la quantité de son régime alimentaire de près de 70 %(1).
On imagine aisément les conséquences d’une telle perte de poids et d’appétence pour un oiseau qui est en train de déployer une énergie incroyable pour réaliser sa migration et survivre…