Nestlé affiche des chiffres en progrès régulier avec un bénéfice net de 9,1 milliards FS et un CA de 98,45 milliards de 61 milliards d’euros. Neslé domine le marché mondial du café soluble ou instantané, devant Philip Morris et Sara Lee. C’est justement le marché du café qui suscite la polémique. En effet, fin 2005, Nestlé a lancé sur le marché anglais sa nouvelle gamme de café soluble, Partner’s Blend, Cela n’aurait pas un intérêt particulier pour une entreprise qui a déjà mis sur le marché 8 500 produits différent hormis le fait que ce café porte un label « Commerce équitable ».
L’ambition de la multinationale suisse est inscrite sur l’emballage de ce nouveau café : « Nestlé : Coffee that helps farmers, their communities and the environnement (1) »
Les détracteurs habituels de Nestlé – nombreux de part le monde – et certaines associations telles que ActionAid et Baby Milk Action ont rapidement réagi en criant au détournement cynique d’une philosophie généreuse au profit d’une des multinationales les plus décriées du globe. Beaucoup accusent Nestlé de pur opportunisme et de chercher à surfer sur le boom du commerce équitable britannique qui est passé de 30 à 250 millions de dollars en quelques années. Si Nestlé avait vraiment la fibre généreuse, elle l’aurait déjà démontré dans ses quelque 511 usines dans le monde en lançant des produits équitables bien avant 2005.Le débat rappelle la classique question de savoir les grandes sociétés traditionnelles peuvent réellement s’intégrer dans le commerce éthique et équitable en particulier. Pourtant, il faut bien admettre que Fairtrade a accordé son label à Nestlé considérant que le commerce équitable a sans doute beaucoup à gagner à voir l’un des majors de l’agro-alimentaire s’impliquer. De plus, Faitrade accorde son label à un produit en particulier et non à toute l’entreprise Netslé.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Faut-il encourager ou freiner l’entrée des multinationales dans le monde des labels et du commerce équitable ?
(1) Nestlé : Le café qui aide les fermiers, leurs proches et l’environnement.
Quel est notre objectif pour le commerce équitable? Le laisser dans un domaine réservé ou bien à la fin en faire la règle ?
Il s’agit aussi de généraliser au maximum ces bonnes pratiques, cela ne se fera pas sans les majors.
En achetant commerce équitable, nous participons aussi à créer un marché qui s’il se développe généralisera les bonnes pratiques du commerce équitable. On peut donc se réjouir de voir une major entrer dans ce marché même si c’est avec un seul produit. L’intérêt des majors prouve que nous sommes dans une bonne voie pour démocratiser le commerce équitable.
comment Nestlé peut-il etre sincère avec »1 café »alors que le reste a été acheté en dessous de prix de revient aux pts paysans.Je suis contre l’entrée dans les grandes surfaces,voyons comme ils traitent leurs salariés et les petits producteurs locaux!