L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a publié mardi 30 novembre 2021 un document établissant quatre scénarios qui permettraient à la France d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon de 2050. Les implications dans les changements du quotidien des Français, tout comme leur efficacité, ne sont pas les mêmes… et certains impliquent de faire d’importants sacrifices.
Les deux scénarios les plus impactants demandent de grands sacrifices
Ils sont les deux scénarios qui ont le plus d’impact sur la consommation énergétique… mais ils demandent d’importantes contraintes. Le premier, « Génération frugale », permettrait de réduire de 55 % la demande finale d’énergie de France par rapport à 2015. Mais il induit aussi de manger à 70 % bio, de recycler 70 % des matières premières consommées, de quitter les villes pour la campagne et de réduire d’un tiers les kilomètres parcourus. La France pourrait alors absorber plus de CO2 qu’elle n’en émet.
Pour atteindre une empreinte carbone dans le négatif, le scénario 2 est également possible. Mais là, l’Ademe met en avant un travail nécessaire entre les ONG, les associations, l’État et le secteur privé. Des concessions sont à faire : 50 % d’alimentation bio ou encore trajets annuels réduits de 17 %, avec 50 % des trajets réalisés en vélo. La consommation de viande nationale est divisée par deux, contre trois pour le premier scénario.
Moins de contraintes au quotidien, mais des scénarios moins efficaces
Le scénario 3 de l’Ademe prévoit moins de contraintes : 30 % de consommation de viande en moins et 30 % de bio, tandis que les trajets augmentent mais sont compensés par les technologies vertes. De quoi réduire de 40 % la consommation énergétique du pays en 2050 et permettre un bilan carbone malgré tout négatif, mais de peu : seulement 9 millions de tonnes de CO2, contre 42 millions pour le scénario 1.
Le scénario 4, de son côté, ne permet que d’atteindre une réduction de 23 % de la consommation énergétique, et les émissions de carbone sont en augmentation par rapport à 2015, mais uniquement d’un million de tonnes. Ce scénario ne prévoit néanmoins que peu de changements dans le quotidien des Français et les émissions sont compensées par des moyens technologiques ad hoc.
Illustration bannière : Différents scénarios pour atteindre une neutralité carbone d’ici 2050 – © ESstock
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Bon bin… Cà aussi, c’est plié…
J’espère qu’on mettra à disposition des « générations futures-à partir de 1995 » (notre fille aura alors 50 ans, nous, on sera plus là) de petites pillules afin de soulager leurs souffrances le moment venu.
D’ici là, les mentalités n’auront pas changé chez nombres d’êtres humains, ni chez nos dirigeants (cf la pathétique pseudo campagne présidentielle en France)
amusant que la responsabilité ne soit pas vraiment sur les entreprises, les fournisseurs, les usines; et privilégier le local à max pour tous ! De plus les amazon et toutes les livraisons qu’on favorise, tout cela a bien plus d’impact que nous ! si on peut faire du vélo pour travailler, on le fait déjà. Si on peut acheter bio, on le fait déjà. Si on peut acheter à la campagne ‘ceux qui peuvent encore le faire’ le font déjà. Assez d’entendre que ceux qui impactent le moins, impactent le plus. Faut vraiment avoir le cerveau laver pour encore croire ça