Selon une étude scientifique américaine de la North Carolina State University, les couchages des chimpanzés seraient plus propres que celles des humains. Explications.
Propreté : ce que nous apprennent les nids de chimpanzés
Les singes, les cousins des humains, nous ressemblent bien souvent, et parfois ils nous dépassent même. Ainsi, aussi étrange que cela puisse paraître, les chimpanzés ont des lits moins sales que ceux des hommes, selon des scientifiques américains de Caroline du Nord. Pour mener à bien leurs travaux, relayés par The Independent ce mercredi 16 mai 2018, ils ont comparé le nombre de bactéries récoltées dans 41 nids de chimpanzés en Tanzanie à celui recueilli dans des lits d’humains(1).
Plus d’un tiers – 35 % précisément – des bactéries de l’homme retrouvées dans les lits proviennent de notre salive, de notre peau ou de matières fécales. « Nous n’avons trouvé aucun de ces microbes dans les nids de chimpanzés, ce qui est assez surprenant », analyse Megan Thoemmes, la principale auteure de l’étude dans le journal anglais.
Les nids des chimpanzés sont refaits tous les jours
De plus, dans quinze nids, les scientifiques ont cherché des traces de parasites arthropodes, comme des insectes, des araignées, des mites et des tiques. Et si pour la plupart des personnes, c’est étonnant, la surprise est également de taille chez les scientifiques. « Nous nous attendions à trouver un nombre significatif de traces de parasites arthropodes, mais cela n’a pas été le cas », précise Megan Thoemmes. L’équipe de chercheurs a également été étonnée de ne trouver que peu de puces, de poux et de punaises de lit dans les nids des chimpanzés, situés à la cime des arbres.
Selon elle, l’explication est simple : les couchages des chimpanzés sont refaits tous les jours, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des lits des hommes. « Les maisons des humains ont leur propre écosystème, et leurs lits contiennent souvent un sous-ensemble d’organismes », ajoute Megan Thoemmes.
Et de conclure : « En un sens, nos efforts pour créer un environnement propre produisent l’effet inverse ». En effet, dans nos logements, nous ne sommes plus exposés aux « microbes environnementaux » mais à ceux qui proviennent principalement de notre propre corps. À l’inverse, dans les maisons et donc les lits, les communautés d’arthropodes se développent plus facilement « bien au chaud » ! Comme on fait son lit, on se couche…
Illustration bannière : Chimpanzé endormi – © karenfoleyphotography
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