Au fur et à mesure que la cause animale s’inscrit comme une des préoccupations majeures de notre époque, nous commençons à faire le lien entre nos choix de consommation et l’impact qu’ils ont sur les animaux et l’environnement. Il est si simple de choisir des articles et des produits qui permettront d’épargner la souffrance et la mort à des êtres sensibles, et quel meilleur moment d’agir avec compassion que Noël ? Voici quelques conseils pour des fêtes réellement respectueuses des animaux.
Pour un Noël respectueux des animaux : ne les offrez pas en cadeau
Les animaux ne sont pas des marchandises à produire pour en tirer profit, ni à acheter pour se faire plaisir, et encore moins à offrir à quelqu’un d’autre.
La période qui suit les fêtes est un moment tragique pour les innombrables chiots et chatons offerts à Noël à des gens qui n’en voulaient pas et qui n’étaient pas prêts à les prendre en charge, et qui donc s’en débarrassent, comme d’un meuble encombrant. Ces êtres vulnérables sont livrés à eux-mêmes ou abandonnés dans des refuges, où ils dépérissent parfois en cage pendant bien longtemps, faute d’adoptants, voire même sont euthanasiés.
Si vous savez avec certitude que vos proches souhaitent accueillir un animal chez eux, qu’ils ont le temps et les ressources nécessaires et sont totalement prêts à assumer les responsabilités que cela implique, pourquoi ne pas les accompagner après les fêtes dans l’un des nombreux refuges de France (pleins à craquer à cause des personnes irresponsables qui achètent en animalerie ou auprès d’éleveurs) pour qu’ils puissent choisir eux-même l’animal le plus adapté à leur foyer ?
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Pour un Noël respectueux des animaux : ne cautionnez pas leur captivité
Les fêtes sont l’occasion de passer du bon temps en famille, pensons donc aux animaux séparés des leurs et forcés de vivre dans une cage, un enclos ou un bassin qui ne ressemble en rien à leur environnement naturel.
Se rendre dans un zoo, un parc marin ou assister à un spectacle de cirque animalier soutient directement les souffrances de ces animaux prisonniers, qui ne sont souvent plus que l’ombre d’eux-mêmes. Une après-midi de divertissement pour vous ; toute une vie de captivité, de frustration et de détresse pour eux.
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Pour un Noël respectueux des animaux : n’offrez pas d’articles faits de leur peau
La fourrure est sur la fin – comme le prouvent les engagements anti-fourrure pris par les grands noms de la mode les uns après les autres ces derniers mois – mais certaines marques s’obstinent à utiliser cette « matière » cruellement obtenue, sur des pompons de bonnets ou en garniture de capuche par exemple (la marque Canada Goose vend notamment des parkas garnies de la fourrure de coyotes trappés dans la nature dans des pièges à mâchoire d’acier puis abattus de manière violente et terrifiante).
L’angora n’est pas aussi doux qu’on peut le croire. Il s’agit de la fourrure arrachée à grosses poignées à des lapins terrorisés, pendant qu’ils sont suspendus par les pattes arrières ou ligotés fermement et maintenus de force sur une planche.
Une enquête inédite diffusée par PETA a dévoilé les maltraitances infligées aux chèvres pour obtenir le mohair(1). Ces images bouleversantes ont poussé plus de 300 grandes entreprises de mode internationales à ne plus se fournir en mohair.
On retrouve des mauvais traitements similaires en se penchant sur les dessous de la production de laine. De nombreuses enquêtes ont aussi révélé les souffrances subies par les moutons dans l’industrie lainière. Les deux plus récentes montrent les mutilations infligées aux jeunes agneaux et les pratiques abominables et d’une violence inouïe que subissent les moutons durant la tonte.
Rappelons-le, le cuir est la peau d’un animal – vache, cochon, chèvre mais aussi chien ou chat ! – qui a parfois été dépecé vivant. Cela alors qu’il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives : des bracelets de montres en cuir d’ananas aux sacs en cuir de pomme, en passant par des portefeuilles en liège. Et de nombreuses marques – du haut de gamme au prêt à porter – proposent des chaussures en cuir synthétique.
Regardez de près les étiquettes lorsque vous achetez un pull, une couverture, une écharpe ou une paire de gant à un proche, pour vous assurer que votre cadeau n’est pas le produit de souffrance animale.
Rien ne fait plus plaisir qu’un cadeau qui n’est pas souillé de sang. Consultez les gagnants de l’édition 2018 du Prix de la mode végane de PETA pour des idées de marques qui proposent des vêtements et articles sans cruauté.
Pour un Noël respectueux des animaux : ne les mangez pas
Faisons preuve de compassion dès la table du Réveillon.
On oublie souvent que les dindes qui, déplumées et rôties, forment souvent la « pièce centrale » du repas de Noël sont des individus sensibles, intelligents, explorateurs, protecteurs de leurs petits et qui ne voulaient pas mourir. Néanmoins, elles sont élevées dans des élevages intensifs dégoûtants, entassées par milliers dans des hangars sombres dépourvus de lumière naturelle et de ventilation adéquate.
Les dindes sont débecquées et génétiquement manipulées pour qu’elles prennent du poids aussi rapidement que possible. Leur croissance anormale peut mener à des fractures de leur ossature fragile et elles en sont alors réduites à se trainer par terre, ou à mourir de soif et de faim, faute de pouvoir accéder aux mangeoires. Les survivantes sont envoyées à l’abattoir, pendues la tête en bas et égorgées.
Si on faisait subir cela à un chat ou à chien, il s’agirait d’un crime sévèrement punissable par la loi. Mais quelle est véritablement la différence ?
Laissons les animaux, et tout produit issu de leur souffrance (dont le foie gras, obtenu par le biais du gavage violent et cruel d’oies et de canards rendus malades pour que leur organe enflé et distendu soit servi sur des toasts) hors de nos assiettes pour ne privilégier que des plats pour lesquels personne n’a été tué.
Fêtez un repas de Noël plein de compassion en optant pour des plats sans produit issu de l’exploitation animale, afin de faire des fêtes un moment véritablement joyeux pour tous(3).
Ne pas consommer chapon ou poularde est un bon début…