Les animaux sont sensibles aux odeurs, mais pas aux mêmes que les humains. Chair pourrie, vomi ou vieille chaussette… Ils adorent ça ! Des goûts qui ne sont certes pas les nôtres, mais que les industriels tentent de reproduire, pour le plus grand bonheur des chiens et des chats
Une nourriture alléchante
Toujours surprenant de voir son animal de compagnie se jeter sur sa nourriture alors qu’elle sent si mauvais. Si l’odeur des croquettes et de la pâtée a plutôt tendance à nous donner des haut-le-coeur, pour nos compagnons à quatre pattes, elle est au contraire très appétissante. Les fabricants ont en effet bien compris l’importance de proposer de la nourriture adaptée à leurs goûts, ou plutôt, à leur odorat.
Les chats sont attirés par la nourriture de type japonaise et développent une sorte de cinquième et sixième goût -l’umi et le kokumi-. Pour faire simple, il s’agit de deux sensations : l’une est liée à la saveur et l’autre à la richesse de goût. Les chiens, eux, ont plutôt un faible pour les odeurs qui dégagent un parfum de chair pourrie, la putrescine et la cadavérine. Quant aux lapins et aux cochons d’Inde, ils adorent la menthe et l’origan.
Des odeurs qu’ils adorent
Les industriels ont bien compris que ce qui n’était pas ragoûtant pour les humains comme l’odeur d’une bête écrasée, du vomi, d’une vieille chaussette ou d’excrément pouvait être très alléchant pour les chiens et les chats. C’est pourquoi ils ont dû adapter leur produit aux goûts des animaux tout en faisant en sorte de ne pas trop écoeurer ceux qui leur donnent leur croquette ou leur pâté. Un défi de taille et un juste dosage.
Une récente étude aurait identifié neuf composés volatils parmi les arômes utilisés dans la fabrication des produits pour animaux. Il s’agit notamment de l’heptanal, le nonanal et l’octanal. Si ces substances sont utilisées, c’est avant tout parce que l’odorat a une place prépondérante chez eux. Il faut donc leur proposer une nourriture qui présente des odeurs qui les attirent. Elle doit également correspondre à un cahier des charges bien précis : pas question que Médor et Minou fassent du gras ou présentent des carences.
Illustration bannière : Un labrador aux yeux triste qui réclame sa pitance – © Jaromir Chalabala
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