L’écologie s’invite aussi à l’école : Jean-Michel Blanquer a annoncé différentes mesures en faveur de l’environnement, dont la création d’éco délégués de classe.
250.000 futurs délégués à l’environnement
Une élection de plus pour animer la vie de classe. En sus des délégués classiques, en général élus mi-octobre, le ministre de l’Éducation Nationale a annoncé la création du nouveau poste d’éco-délégué, chargé de porter les questions relatives à la biodiversité et au réchauffement climatique. Au total, ce seront 250.000 jeunes qui devraient ainsi être élus dans les classes(1).
C’est là l’une des huit nouvelles mesures, et des trois priorités, dévoilées pour sa rentrée par Jean-Michel Blanquer afin de replacer l’écologie au coeur de l’école. Dans le cadre du jardin de son ministère, il est même allé jusqu’à expliquer que « nous sommes un peuple de colibris », reprenant le terme cher à bien des défenseurs de l’environnement.
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Ambassadeurs de l’environnement
De tels délégués au développement durable existent déjà dans certains établissements français. Leur mission sera d’être des « ambassadeurs de l’environnement et du développement durable auprès de leurs camarades de classe ». « Les éco-délégués seront de véritables ambassadeurs des bonnes pratiques de développement durable auprès de leurs camarades et seront par ailleurs force de proposition pour identifier des idées d’actions au sein de l’école ou de l’établissement », explique le ministère.
Ces éco-délégués devront sensibiliser leurs camarades de classe aux gestes quotidiens qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi proposer avec eux des projets d’action dans l’école pour améliorer la biodiversité, diminuer l’impact énergétique de l’établissement, promouvoir les gestes éco-responsables de l’ensemble de la communauté éducative ou encore lutter contre le gaspillage.
Tout cela, bien sûr, en sus des missions habituelles de l’école. Le Collectif des enseignants pour le climat, ne voit pas cette nouveauté d’un très bon oeil : elle préférerait des moyens financiers pour appuyer les actions locales, une formation des professeurs à l’enseignement des enjeux climatiques, ainsi que des évolutions des programmes et des infrastructures d’accueil. Pour elle les actions en faveur du climat ne peuvent pas s’appuyer sur des initiatives individuelles uniquement, et ne devraient pas reposer sur les épaules des enfants !
Illustration bannière : L’éco-délégué, force de proposition et sensibilisateur – © Robert Kneschke
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