Des centrales aux réacteurs vieillissants et dangereux continuent de fonctionner. En France, certaines de ces installations font l’objet d’une surveillance renforcée.
La moitié des nouveaux réacteurs nucléaires situés en Chine
D’après le World Nuclear Industry Report (WNIR) 2017, une étude publiée chaque année par le consultant Myle Schneider, 10 nouveaux réacteurs nucléaires ont été mis en service en 2016 et deux autres depuis le début de l’année 2017. La moitié de ces nouveaux réacteurs nucléaires sont situés en Chine, où la production d’électricité nucléaire a progressé de 23 % en 2016.
En 2016, près de la moitié (48 %) de l’électricité nucléaire mondiale a été produite par les États-Unis. En matière de production d’électricité nucléaire, les États-Unis, largement en tête, sont suivis de la France. Et les cinq premiers producteurs (États-Unis, France, Chine, Russie et Corée du Sud) représentent à eux seuls 70 % de la production d’énergie nucléaire dans le monde.
Réacteurs vieillissants
Mi-2017, 53 nouveaux réacteurs étaient en construction. D’après le WNIR, certains réacteurs ne seront pas livrés à temps, tant les retards se sont accumulés : des retards dans la construction ont été constatés sur 37 réacteurs nucléaires, avec 10 réacteurs en construction depuis plus de dix ans et trois en construction depuis plus de trente ans.
Alors que les nouveaux réacteurs nucléaires peinent à voir le jour et accusent du retard, des réacteurs vieillissants sont toujours en service. Pourtant, leur niveau de sécurité laisse parfois à désirer. Certains font donc l’objet d’une surveillance particulière.
C’est le cas notamment de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire dans le Cher en France, qui dispose de deux réacteurs nucléaires. Le mercredi 13 septembre 2017, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé avoir placé cette centrale « sous surveillance renforcée », en raison de la « dégradation du niveau de sûreté ». Dans une note, l’ASN explique ainsi avoir constaté en 2016 « plusieurs défaillances de l’exploitant (EDF, ndlr) dans l’identification et l’analyse des conséquences des anomalies affectant certains équipements importants pour la sûreté ».
Illustration bannière : tour de refroidissement de centrale nucléaire © polu_tsvet
A lire absolument
Bonjour
Impasse écologique, le nucléaire est devenu aussi une impasse économique. Le dernier document du cabinet Wise, présenté au séminaire de l’ANCCLI (association nationale des comités commissions locales et d’information nucléaire) du 26-27 septembre dernier est formel.