Les nouvelles pratiques de consommation intéressent de plus en plus les Français. Consommer moins cher, plus convivial, de meilleure qualité : autant d’objectifs qui peuvent être réalisés à travers la consommation collaborative.
Une étude réalisée par TNS-Sofres pour Monabanq en juin 2016 (1) montre que 75 % des Français s’intéressent à la consommation collaborative, soit, telle qu’elle est définie dans l’étude, soit concernant « l’échange de biens et de services entre particuliers ».
La nouvelle société collaborative
Au-delà de la consommation collaborative, l’étude s’intéresse plus largement à la « nouvelle société collaborative » et ses pratiques : circuits courts, crowdfunding, partage d’informations, démocratie participative. L’étude montre que ces nouvelles pratiques intéressent fortement les Français.
Une pratique de l’économie collaborative en progrès
D’après le sondage, les niveaux de participation sont différents mais dans l’ensemble, la majorité des sondés constatent que leurs proches font appel aux circuits courts, au partage d’informations ou à la consommation collaborative.
Bien souvent, les gens pratiquent la consommation collaborative sans même mettre un nom sur leurs actes : acheter un objet sur Le Bon Coin, faire du covoiturage ou faire une réservation sur Airbnb, sont des pratiques liées à l’économie collaborative. Une étude du Credoc de 2014 montre que près de 50 % des Français ont pratiqué l’économie collaborative au cours de l’année : un chiffre qui devrait être en augmentation au fil des ans.
Les avantages multiples de la consommation collaborative
La crise semble avoir dopé la consommation collaborative en faisant augmenter les achats contraints d’objets d’occasion. Ainsi, les enquêtes Consommation du Credoc de 2014 montrent qu’à l’instar des livres, le recours à l’achat d’occasion ou à l’emprunt augmente : parmi les livres acquis depuis 6 mois, 22 % ont été achetés d’occasion en 2014 contre seulement 15 % en 2013, 3 % ont été loués et 23 % empruntés.
Toutefois, l’aspect financier n’est pas la motivation première des personnes qui consomment collaboratif : ces nouveaux services permettent, certes de consommer moins cher, mais surtout différemment. Ainsi, pour 40 % des sondés de l’étude TNS-Sofres, il s’agit de privilégier la solidarité et le partage.
Des profils variés
L’étude du Credoc de 2014 montre que parmi les consommateurs collaboratifs, les motivations sont variées : 18 % le font par contrainte économique et presque 30 % le font par choix. 10 % sont redistributeurs, c’est-à-dire qu’ils sont acteurs du système de consommation collaborative. Les utilisateurs et les redistributeurs ont un profil similaire : ils sont jeunes, majoritairement diplômés et habitent dans des grandes villes.
Toutefois, l’essor de ces pratiques et de l’usage d’Internet tend à généraliser la consommation collaborative à l’ensemble des Français. Cet essor est tel qu’on parle aujourd’hui d’ « uberisation » de l’économie : comme la plateforme de services de déplacement Uber, l’économie a tendance à faire de plus en plus appel au collaboratif. Vers une généralisation de l’économie collaborative ?
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