Quand Hugh Montefiore, une figure des Amis de la Terre, avait déclaré "Je suis arrivé à la conclusion que la solution au réchauffement climatique consiste à utiliser davantage d’énergie nucléaire", beaucoup d’organisations écologistes avaient protesté. Reste qu’aujourd’hui les opinions sont plus nuancées.
Les écolo se convertissent au nucléaire
Patrick Moore, le co-fondateur de Greenpeace, a quitté l’organisation après s’être converti au nucléaire. James Lovelock, inventeur de la notion de Gaïa, est lui aussi favorable à l’énergie atomique. Beaucoup d’écologistes seraient prêts à soutenir l’atome si 4 problèmes étaient mieux traités :
- le renforcement de la sécurité,
- l’interdiction du recyclage pour éviter la prolifération militaire,
- une meilleure qualité et sécurité du stockages des déchets radioactifs,
- Des procédés d’extraction de l’uranium moins polluants.
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La simple connaissance de quelques chiffres montre que si l’on arrivait à doubler le nombre de réacteurs nucléaires, cela réduirait seulement de 4% les émissions de CO2, en suposant que cela serve à remplacer les plus vieilles centrales à charbon..
Cependant, c’est une chose impossible à réaliser. L’industrie nucléaire n’en a pas les moyens, les quantités d’uranium disponible sont insuffisantes pour un tel nombre de réacteurs.
Voir les détails : http://futura24.site.voila.fr/electri/nucle_co2.htm
Par contre, remplacer tous les réacteurs nucléaires par des centrales électriques au gaz ajouterait sept fois de des gaz à effet de serre que la déforestation.
M Montet raconte des bêtises : lors de l’opération « 5 minutes pour la planète », ce sont les instalations hydrauliques qui ont pris le relais. Par ailleurs, c’était une opération symbolique destinée à attirer l’attention de l’opinion sur les efforts énormes à faire pour sauver la planète. Seul les pronucléaires croient qu’on peut changer les choses en 5 minutes…
Le nucléaire ou la bougie….
Ce dicton des années 60 pourrait se traduire aujourd’hui par : le nucléaire ou le masque à oxygène.
Quand on voit ce que une centrale thermique rejette comme polluants et CO2 dans l’air, ainsi que les déchets produits par MWh produit, la balance penche tres fortement du côté du nucléaire.
Les centrales thermiques ne doivent pas disparaitre (plus réactives pour les pointes de consommation) mais doivent rester marginales.
Les énergies renouvellables restent malheureusement anectotiques (solaire, éolien) ou saturées (hydraulique) mais leur développement peut s’améliorer.
Le grand progrès pourrait, selon moi, provenir des statoéoliennes en environnement urbain ou des éoliennes géantes offshore.
Le gros problème de l’écologie (terme injustement utilisé qui désigne aujourd’hui un courant politique)est que on tue le malade pour éradiquer la maladie. Deux exemples :
– Eteindre toutes les lumières le 1° février aurait pu provoquer un black-out si EDF n’avait pas démarré ses centrales thermiques polluantes par mesure préventive (impact négatif d’une idée peut-etre bien fondée mais sans etude d’impact)
– L’Ecologie à tout prix : pour ceci, je vous conseille vivement le roman de Pierre Boule : l’énergie du désespoir qui montre bien que l’écologie doit partir d’une étude de fond avant d’être mise en place. En deux phrases : le premier ministre de l’époque voulait une centrale solaire à tout prix quelles qu’en soient les conséquences sur la planète et sur l’homme. Ce livre est banni de toute discussion par les écolos car il montre les limites de l’écologie « à tout prix »
Merci et éteignez les lumières en sortant !!!!