58 réacteurs nucléaires sont actuellement en service en France, dont bon nombre sont dans un état qui impose leur mise à l’arrêt prochaine. Or, la France manque encore d’expérience dans ce domaine.
Par le passé, le coût du démantèlement a souvent été sous-estimé
Seuls les réacteurs graphite-gaz à Marcoule (Gard), dont le démantèlement a été entamé il y a plus de trente ans, reprend peu à peu, tandis que la mise à l’arrêt de la centrale de Chooz (Ardennes), qui dure déjà depuis 15 ans, avance lentement et devrait être achevée au mieux en 2022. Les auteurs du rapport parlementaire, – les députés LR Julien Aubert et PS Barbara Romagnan, se tournent vers l’expérience d’autres pays, qui ont déjà démantelé des réacteurs, et rappellent que le coût de ces opérations est souvent sous-estimé. Mais c’est également déjà le cas en France : les coûts actuels pour la centrale de Brennilis (Finistère), proches d’un milliard d’euros, avoisinent déjà une somme 50 fois supérieure au devis initial.
De plus, même si on se tient à l’estimation actuelle de 75 milliards d’euros, il est important de rappeler que seuls 36 milliards d’euros ont été provisionnés par EDF à ces fins. Cependant, le démantèlement de réacteurs devra bien avoir lieu, d’autant plus que la loi de transition énergétique fixe d’ores et déjà l’objectif de 50 % maximum d’électricité d’origine nucléaire d’ici 2025. Le premier d’entre eux, Fessenheim, devrait être mis à l’arrêt en 2018.
Démantèlement de réacteurs nucléaires, une opération laborieuse et coûteuse
Le démantèlement d’un réacteur nucléaire est un processus extrêmement complexe, nocif pour l’environnement et coûteux. Dans le cas de la centrale de Chooz, l’opération a été entamée en 1991 et a dû être mis en suspens jusqu’en 2001, le temps que la radioactivité baisse. Le démantèlement des générateurs de vapeur, de la cuve et du circuit primaire n’ont commencé qu’en 2010. L’eau radioactive stockée dans la piscine, elle, ne pourra être décontaminée que 20 ans plus tard.
Un démantèlement est par ailleurs une opération polluante en soi : des bâtiments annexes sont démolis à la tronçonneuse et au marteau-piqueur, et des parties métalliques sciées. La dispersion des poussières sur et autour du site implique obligatoirement une décontamination des sols. La création d’un sarcophage s’avère nécessaire dans certains cas : étant donné son importante épaisseur (5 mètres au minimum), cette opération nécessite des quantités colossales de béton.
A lire absolument
Ces écologistes me surprendront toujours, ils veulent l’arrêt des centrales Nucléaires, mais trouvent que le démantèlement est trop cher et pollue l’environnement.
Décidément le lobby antinucléaire ne sait plus quoi trouver pour alarmer le citoyen…!!