Selon le bilan annuel de Réseau de transport d’électricité (RTE) de 2014, le nucléaire a produit 77 % de l’électricité française l’année passée. Un chiffre en augmentation par rapport à 2013, et qui inquiète les anti-nucléaires. Mais qui reflète aussi une bonne nouvelle : la diminution en quantité absolue d’énergies fossiles dans notre consommation électrique.
Le nucléaire en augmentation, mais les énergies renouvelables aussi
Les centrales nucléaires en France ont produit 77 % de l’électricité française en 2014 contre 73,3 % en 2013. Un chiffre en augmentation, tout comme celui de la production d’électricité d’origine renouvelable.
L’énergie éolienne a produit 17 TWh d’électricité en 2014 soit une hausse de 6,7 % et l’énergie photovoltaïque a connu un niveau de production record de 5,9 TWh en 2014, soit une hausse de 27,2 % par rapport à 2013. Seule l’électricité d’origine hydraulique a connu un recul avec 68,2 TWh d’électricité produite, soit une baisse de 9,7 %.
Au total, les énergies renouvelables ont produit 17,7 % de l’électricité en France, soit une augmentation de 32,6 % qui s’explique par la création de nouveaux parcs d’énergies renouvelables : 963 MW de capacité éolienne ont été installés en France, ce qui correspond à une augmentation de +11,8 % de la capacité installée. 926 MW de panneaux photovoltaïques ont également été ajoutés en 2014 (+21,2 %). Quant aux parcs hydraulique et nucléaire, ils sont restés stables en 2014.
Au total, 540,6 TWh d’électricité ont été produits en 2014 en France, soit une baisse de 1,8 % par rapport à 2013, ce qui s’explique par la baisse de la consommation d’électricité en France lors de cette année.
Des températures clémentes qui incitent à une baisse de la consommation
L’année 2014 a été l’année la plus chaude depuis dix ans, ce qui a amené les Français à dépenser moins d’électricité : 474 TWh soit une baisse de 0,3 %. Cette baisse de la consommation d’électricité de la part des Français a permis au secteur électrique d’enregistrer des émissions de CO2 de 40 %, à 19 MteqCO2.
Néanmoins, ces chiffres sont à relativiser du fait de leur variabilité d’une année à une autre. Par exemple, l’année 2013 avait connu une hausse de la consommation d’électricité de 1,1 % par rapport à 2012 à cause des températures froides durant cette hiver.
Cette baisse de la consommation en 2014 est aussi due aux remplacements petit-à-petit des centrales d’énergie fossile.