Pas facile dans une telle situation, de savoir qui est le vrai responsable… Le rapport publié par Les Échos, préconisant la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, serait-il un déclencheur de la démission de Nicolas Hulot ?
Un rapport favorable à la construction de nouveaux EPR
Le réacteur pressurisé européen (EPR), réacteur nucléaire de troisième génération, est au coeur de ce rapport commandé au printemps par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et l’ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot. Jusque-là, on ne voit pas encore la polémique monter. Les choses se compliquent quand on sait que ce rapport a été confié à deux personnes plutôt favorables au développement du nucléaire.
Yannick d’Escatha, conseiller du PDG d’EDF et ex-administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique, et Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement jusqu’en juin 2017, ont donc rédigé et rendu un rapport à leurs commanditaires – classé secret défense – au début de l’été. Nicolas Hulot a-t-il participé au choix des membres qui travailleraient sur ce dossier ? A-t-il lu les conclusions du rapport ? Si oui, les conclusions (pourtant prévisibles compte tenu des profils des membres) sont-elles, en partie, à l’origine de sa démission ?
Le contenu du rapport en question
Selon Bruno Le Maire, interrogé par Radio Classique le 30 août 2018, « Ce n’est pas un rapport qui décide de la politique du gouvernement ». Ce dernier y voit pourtant « un atout pour la France ». Effectivement. On sait que le chef de l’État lui-même est favorable au maintien du nucléaire civile et militaire et qu’Édouard Philippe, son Premier ministre, a lui même travaillé chez Areva pendant plusieurs années.
Le rapport plaide pour la construction de six nouveaux EPR et ce, notamment pour maintenir les compétences de la France dans ce domaine. Pour les rapporteurs, si ce secteur meurt ou cesse de se développer, ce ne seraient pas moins de 200.000 salariés qui se retrouveraient sans emploi.
On comprend alors mieux les mots de Nicolas Hulot qui avait peut-être senti les choses début août, lorsqu’il avait déclaré dans les colonnes de Libération : « Si je m’en vais, il va y avoir trois EPR de plus dans les prochaines années ».
Illustration bannière : Le voisinage aurait peut-être préféré un parc éolien ! – © pixinoo
A lire absolument
Bonjour,
Sur le même sujet l’article « Projet de construire 6 réacteurs EPR : une plaisanterie alors qu’EDF est incapable d’en construire un seul ! » sur observatoire-du-nucleaire.org
Déjà qu’ils sont pas foutus de construire un EPR dans les temps et sans défauts, alors 6 !!!
Rappelons que démanteler une centrale nucléaire coute cher très très cher et que ca demande quelques décennies.
La centrale de Brennilis arrêté en 1985 est toujours en cours de démantèlement . La fin est prévue pour 2032 !! et pour une facture de 482 millions.
Les réacteurs actuels couteront au bas mot 1 milliard a démanteler.
Et on pourrait parler des multiples accidents qui se produisent de plus en plus souvent dans les vieilles centrales.
Je suis un écologiste pro-nucléaire
c’est comme si yves pommier disait ‘je suis un végétalien pro boucherie’