Num-Alim, l’appli de l’industrie agroalimentaire qui voudrait contrer Yuka

De plus en plus de Français font leurs courses smartphone en main. Le but ? Scanner les produits pour en savoir plus sur ce qu’ils mangent. Certaines applications, comme Yuka par exemple, ont clairement conquis les consommateurs, mais les industriels de l’agroalimentaire ne l’entendent pas de cette oreille et ont développé leur propre outil : Num-Alim.

Rédigé par Maylis Choné, le 18 Dec 2018, à 11 h 40 min
Num-Alim, l’appli de l’industrie agroalimentaire qui voudrait contrer Yuka
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Les industriels de l’agroalimentaire ne se réjouissent pas du succès grandissant de l’application Yuka et sont en train de développer un projet pour le contrer : Num-Alim.

Num-Alim, le catalogue numérique des produits alimentaires

C’est ainsi que le Fonds Français pour l’Alimentation et la Santé (FFAS) a présenté le projet mené en partenariat avec la Fédération Nationale des Industriels de l’Alimentaire (ANIA)(1) : « Num-Alim est un catalogue numérique des aliments, un outil pour assurer la fiabilité et la transparence de l’information ».

Leur but est d’établir une vaste base de données, disponible à partir de septembre 2019, pour informer le clients sur la composition de la nourriture, la provenance des ingrédients et les habitudes alimentaires des consommateurs.

Ce ne sera plus aux consommateurs de participer à l’élaboration de ces fiches produits, mais aux producteurs eux-mêmes.

De plus en plus de Français font leurs courses smartphone en main ©Tyler Olson

L’application Yuka dans le collimateur

Le but premier de Num-Alim semble de reprendre la main sur cette habitude des consommateurs qui lui échappe. Aujourd’hui, l’application Yuka permet aux consommateurs de scanner le code barre afin de connaître les bons et les mauvais ingrédients contenus dans ce même produit.

Véritable succès qui indique clairement l’envie des Français de mieux consommer, elle a été téléchargée cinq millions de fois. Num-Alim doit encore convaincre les entreprises alimentaires de mettre en commun leurs informations, de jouer le jeu de la transparence totale sur la composition de leurs produits et de payer (de 80 à 4.000 euros par an en fonction de leur chiffre d’affaires) pour avoir accès à l’ensemble des données.

Mais, il faudra aussi convaincre les consommateurs, qui ont de plus en plus de défiance face aux acteurs de cette industrie qui a toujours cultivé le secret vis-à-vis du grand public…

Illustration bannière : Les consommateurs s’informent de plus en plus sur la composition des produits – © Synda Productions
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