Obésité infantile : une pandémie qui ne cesse de s’étendre

L’obésité est un problème mondialement connu et rendu tristement célèbre pour ses conséquences néfastes pour la santé. Si tout un chacun a en tête une idée assez précise de ce fléau, rares sont ceux qui l’envisagent d’un point de vue pédiatrique. Or, c’est un fait, l’obésité touche aussi les enfants, et ce de plus en plus. Nous faisons le point sur l’obésité infantile.

Rédigé par Sonia C, le 11 Feb 2016, à 11 h 50 min
Obésité infantile : une pandémie qui ne cesse de s’étendre
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Les chiffres sont alarmants : en 2014, l’OMS a recensé plus de 40 millions d’enfants de moins de 5 ans, en surpoids ou obèses et les 3/4 se retrouvent en Afrique et Asie. L’organisation pointe du doigt les changements d’alimentation survenus dans les pays en voie de développement ces dernières années, avec une invasion des mauvaises habitudes occidentales, ainsi qu’un recul de l’activité physique. Se greffent à ces deux premières causes des facteurs génétiques et biologiques.

La commission en charge de l’enquête accuse les responsables politiques de laxisme quant à la communication sur les recommandations nutritionnelles ainsi que sur le contrôle des denrées alimentaires importées d’occident et considérées chez nous comme peu intéressantes d’un point de vue qualitatif (trop gras, trop salé, trop sucré etc).

L’obésité infantile en France : léger mieux, mais vigilance indispensable

En France, l’Etude Nationale Nutrition Santé de 2006 a estimé que les enfants de 13 à 17 ans passaient en moyenne trois heures devant un écran, la télé ou l’ordinateur, ce qui augmente la prise alimentaire d’environ 20 %. Les aliments consommés durant cette période sont la plupart du temps à forte densité énergétique, très sucrés et/ou très gras, et contribuent fortement au développement insidieux de l’obésité.

La télévision, par les spots publicitaires, n’est pas en reste. Les enfants sont largement influencés et incités au grignotage. D’autre part, un manque affectif, l’ennui, voire l’habitude prise de finir son assiette sous la pression des parents, ou le chantage affectif, sont autant de causes potentielles d’une prise de poids pouvant conduire à l’obésité.

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Malgré un léger recul de 16 % constaté par la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques entre 2000 et 2006 et un recul depuis 2010, le pourcentage d’enfants présentant un excès pondéral est tout de même passé de 3 % en 1965 à 18 % aujourd’hui. Il tend ainsi à rejoindre les chiffres de l’Amérique du Nord.

L’obésité infantile est reconnue en France comme une maladie depuis 1997. Elle reste un problème majeur à ne pas minimiser. Il convient notamment de renforcer sa vigilance autour de 7 ans, âge autour duquel se produit le « rebond d’adiposité ». Le phénomène, normal, peut néanmoins, s’il apparaît trop précocement, mener l’enfant au surpoids.

Les mesures à adopter contre l’obésité infantile

Elles restent vastes et difficiles à mettre en oeuvre, car elles impliquent forcément le courage de se heurter à la pression de certains grands groupes de l’industrie agro-alimentaire. En parallèle, il faut aussi mener une politique d’information dès la grossesse, qui devrait se poursuivre après l’accouchement, puis durant la croissance de l’enfant.

Les ONG sont aussi invitées à participer, en menant des campagnes de surveillance et de sensibilisation aux risques liées à cette maladie qui s’inscrit désormais dans les nouveaux Objectifs du Développement Durable pour la « prévention et contrôle des maladies non contagieuses ».

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L’obésité infantile : de graves conséquences

La liste est longue et fait frémir : L’obésité est une cause majeure d’apparition et/ou d’aggravation de maladies cardio-vasculaires, de troubles respiratoires (apnée du sommeil, fatigabilité, essoufflement), de pathologies orthopédiques, de dérèglements hormonaux (puberté précoce), de troubles digestifs (lithiases biliaires, pancréatite), d’hypertension intracrânienne et de troubles cardiaques. L’obésité favorise également l’apparition et le développement du diabète de type 2 chez l’adolescent.

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Sonia C., passionnée de biologie et de nutrition, j’aime l’idée de rendre les sciences accessibles à tous sans pour autant en édulcorer les grands...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. Il faut aussi tenir compte des prédispositions physiologiques. Mes enfants mangent la même chose, très peu de nourriture industrielle à la maison (je ne peux contrôler la cnatine…) car quasiment tout fait maison, des portions raisonnables, et bien ma fille est en surpoids alorsuq’elle est beaucoup plus active que son frère qui en plus se permet de se faire donner des desserts en plus à la cantine. La pauvre est dégoutée car comme on dit « elle fait du gras avec de l’eau », et quand en plus c’est mise en exergue par des réflexions d’institutrice, je vous assure que ce n’est pas drôle et qu’à mon avis ça ne l’aide pas à maigrir!
    Arrêtons un peu de stigmatiser en pensant Gros = Bouffeur!

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