À l’occasion de l’ouverture de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus, les autorités de santé publique en France souhaitent sensibiliser les femmes.
Le nombre de cancers du col de l’utérus est en hausse en France
Le constat est paradoxal. Le cancer du col de l’utérus est le dixième cancer touchant les femmes, il est donc fréquent et connu. Selon le site de Libération(1), « c’est l’un des seuls cancers pour lesquels le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à cinq ans en diminution. » En cause, le faible dépistage. Alors, le cancer progresse et les chiffres gonflent.
En 2015, 3.000 femmes ont déclaré ce cancer, 1.100 femmes en sont décédées. Le dépistage effectué lors d’un frottis cervicaux-utérin chez un gynécologue est à la portée de toutes et suffit à détecter la présence ou non de cellules cancéreuses. Les autorités de santé concentrent leurs efforts sur la prévention et le dépistage.
Un dépistage du cancer du col de l’utérus généralisé
Dans de nombreux cas, le dépistage n’est pas fait. Ce sont souvent les 25-65 ans qui n’effectuent pas de frottis tous les trois ans, mais aussi les femmes de plus de 50 ans, qui sont moins suivies sur le plan gynécologique, ou encore les femmes habitant dans des zones défavorisées et celles atteintes de maladies de longues durées. Dans de nombreux cas, les courriers de relance ne suffisent pas. D’après une étude réalisée dans certains départements, l’envoi de kits d’auto-prélèvement double la participation au dépistage. Ce sera donc, dès 2018, une pratique plus large en France.
Selon Frédéric Debels, responsable du dépistage à l’Inca, « la généralisation du dépistage organisé, avec des relances périodiques envoyées aux femmes concernées, permettrait de réduire de 30 % les nouveaux cas et les décès par cancer du col ». La stratégie viserait, dès 2018, à réduire l’incidence du cancer du col de 13 à 26 %, selon les pronostics. Le but étant surtout une chute du nombre des malades et des gains d’espérance de vie.
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