L’Observatoire National de la Biodiversité était un engagement du Grenelle de l’environnement de 2007, qui a publié ses premières données en 2012. L’Office Français de la Biodiversité a repris en charge l’Observatoire, lors de sa création en 2020. Il aura fallu du temps, mais l’outil commence à monter en puissance notamment parce que les données collectées sont de plus en plus nombreuses.
Pourquoi un Observatoire National de la Biodiversité ?
La biodiversité s’érode… On pourrait même dire sans se tromper qu’elle s’effondre dans une grande part d’écosystèmes qui eux aussi disparaissent. Le constat n’est pas nouveau, preuve en est la date de création dudit observatoire, mais les choses ne s’arrangent pas.
Le congrès international de la Nature qui devait se tenir à Marseille en juin 2020 devait d’ailleurs en faire état au niveau international.
Mais savoir comment et pourquoi, objectivement, les espèces disparaissent aussi rapidement et en si grand nombre est essentiel pour la prise de décisions. S’il existe bon nombre de mesures environnementales qui peuvent logiquement avoir du sens, d’autres – tout aussi nombreuses – doivent être étayées scientifiquement et argumentées techniquement, afin de ne pas être contre-productives dans le temps.
Qu’est-ce que l’Observatoire National de la Biodiversité ?
L’ONB est ainsi un organisme public – un point essentiel pour la gestion et la préservation d’un tel bien commun, qui a pour mission de développer des indicateurs concernant la biodiversité.
Ces indicateurs permettent alors à la fois de mieux cerner les pressions exercées sur la biodiversité, mais aussi de prendre des décisions plus éclairées (lois, aménagements, développement de programmes telles que les trames vertes et bleues, etc.).
Pour s’assurer de la qualité autant des données traitées que des indicateurs qui en découlent, la gouvernance de l’Observatoire Biodiversité a été réfléchi en partenariat avec de nombreux acteurs clefs de la biodiversité sur tout le territoire.
En matière d’expertise, la présidence est revenue au Muséum National d’Histoire Naturelle alors que la Fondation pour la recherche sur la biodiversité pilote l’évaluation des indicateurs avec des experts indépendants.
Pour mieux cerner les enjeux de biodiversité, 8 groupes de travail ont été mis en place pour donner du relief aux différents indicateurs développés :
- urbanisation
- agriculture
- économie
- milieux humides
- connaissance
- milieux marins
- milieux eau douce
Et l’intérêt pour le public dans tout ça ?
Si L’Observatoire National de la Biodiversité sert à tous dans la mesure où il permet, et va de mieux en mieux permettre, d’engager des politiques publiques respectueuses de la biodiversité, il est aussi et surtout transparent et interactif.
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Transparent parce qu’il est tout à fait possible pour tout un chacun d’en voir les résultats, de décortiquer les indicateurs ou encore d’en lire les publications.
Interactif parce qu’il agglomère aussi une foule de programmes participatifs régionaux comme nationaux qui sont, par définition, ouverts à tous.
Car si la biodiversité a actuellement un besoin énorme de professionnels autant que d’une économie à même de les rémunérer, elle a également besoin de tous les yeux disponibles !
Pour découvrir le portail de l’Office National de Biodiversité, rendez-vous sur le site naturefrance.fr