Seb se lance dans le « tout réparable »
Outre les efforts dans le domaine du recyclage qui ont permis à Seb d’atteindre un taux de recyclage de près de 70 % pour ses appareils, le groupe a annoncé une nouvelle stratégie visant à réduire l’impact de l’entreprise sur la planète. Elle veut s’attaquer à l’obsolescence programmée, en permettant à tout un chacun de réparer les appareils endommagés.
Pour ce faire, le groupe va opter pour deux stratégies complémentaires : la première consiste bien évidemment à rendre disponibles les pièces détachées pendant près de 10 ans. Une condition sine qua none pour pouvoir réparer les appareils. La marque va stocker des pièces pour tous les appareils et lorsqu’elles ne seront plus disponibles, ce seront des imprimantes 3D qui prendront le relais pour les fabriquer.
Des produits pensés pour être réparés afin qu’ils ne soient plus jetés
L’autre pan de la stratégie du groupe Seb, dont toutes les marques sont concernées (Rowenta, Krups, Moulinex…), se situe en amont de la commercialisation, lors du développement. Le groupe annonce que ses produits seront « pensés » pour être réparés et que des produits non réparables seront refusés. Seule exception : lorsque le fait qu’il soit impossible de les réparer se justifie par des contraintes techniques.
Les ingénieurs de Seb ont donc du pain sur la planche pour que le groupe réussisse ce changement majeur. Un changement qui anticipe une future tendance, alors que les consommateurs prennent de plus en plus conscience que réparer au lieu de jeter, comme faisaient nos parents et nos grands-parents, c’est bien meilleur pour la Planète.
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« Elle veut s’attaquer à l’obsolescence programmée »
Comme ci c’était une fatalité ? La vérité est qu’elle est orchestrée depuis des décennies par les grands groupes et que de ce fait les consommateurs en ont eu marre d’acheter des produits à la durée de vie limitée à prix d’or ! Ils se sont donc tournés vers les produits low-cost pour lesquels ils savent à quoi s’en tenir car là on se doute que cela n’est pas fait pour durer (même si parfois on a de bonnes surprises).
Résultat, ces grands groupes ont vu leur chiffres fondre comme neige au soleil et maintenant qu’ils ont compris ils voudraient faire marche arrière mais encore une fois en voulant duper les gens : 10 ans de pièces en stock mais à quel tarif ces pièces ? Et toujours aussi peu fiables que celles d’origine !!!
Si VRAIMENT leur intentions étaient aussi nobles que celle qu’ils veulent afficher ils produiraient des appareils faits pour durer 20 ans comme on le faisait il y a 50 ans.
Qui n’a pas déjà changé 3 fois de four, d’appareil à raclette ou de gaufrier quand celui de nos grands parents fonctionne encore ?
Avec tous ces moyens technologiques de conception et de retour qualité dont on entend plus parlé que de cela, serions nous incapables de produire moins bien que nos aïeux qui étaient dépourvus de ces avancées ? Si tel est le cas, en effet nous avons du soucis à nous faire : la bêtise humaine n’ayant pas de limites …
Personnellement j’évite d’acheter des produits qui me serviraient trop peu et qui me font pourtant envie car je sais qu’il seront en panne avant d’avoir été rentabilisés. Bref je lutte contre ces inepties à ma manière et je vous invite à en faire autant.
A bons entendeurs : vous savez ce qu’ils vous reste à faire. La fuite en avant n’est pas ce qu’il se fait de mieux, enfin pas pour tous, pas pour ceux qui nous la vende avec des paillettes en tous cas …
Très malin !!!
Au lieu de l’obsolescence du produit, on passe à l’obsolescence du composant : les pièces détachées sont toujours conçues pour tomber en panne, mais on en garde en stock 10 ans, et on les revend à prix d’or (le client est prêt à débourser jusqu’à 30% du prix d’achat pour réparer son produit, dixit SEB qui a semble t-il bien étudié la question), tout en gardant le client captif à la marque….
…Et en répondant à la loi (article L.111-2 du Code de la consommation) qui impose aux fabricants, depuis mars 2015, d’afficher clairement la période de disponibilité des pièces détachées.
Pour SEB, l’avantage est flagrant…
…Pour le consommateur, cette nouvelle forme d’obsolescence -qui ne dit surtout pas son nom- n’est pas vraiment une bonne nouvelle
Attention il y a un joli lapsus à la fin de l’article : « alors que les Hommes prennent de plus en plus conscience que jeter au lieu de réparer, comme faisaient nos parents et nos grands-parents, c’est bien meilleur pour la Planète. »
Corrigé ! merci.