Toute peine mérite salaire, disait-on jadis. Tout effort pour polluer moins et ajuster sa consommation devrait aussi être récompensé. C’est pourquoi des ONG et de grandes entreprises proposent que l’on accorde un crédit d’impôt à ceux qui ont le recyclage et l’achat d’occasion dans la peau.
Objets d’occasion : la deuxième vie des produits, c’est de l’écologie
Il faut dire qu’Internet est passé par là, et qu’après eBay, LeBonCoin a fait de la revente un sport national, tout comme des applications comme Vinted, permettant d’acheter et revendre des vêtements d’occasion. Autant de façons d’arrondir ses revenus et de dépenser moins, certes, mais aussi une nouvelle façon de consommer moins, mieux, et en réutilisant au lieu de jeter et racheter.
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Car donner une deuxième vie à des produits de consommation, c’est aussi autant d’énergie de moins consommée pour en re-produire d’autres. Et la tendance est d’importance : selon les chiffres de l’Adme (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), en 2017, 802.000 tonnes de biens ont été revendus, qu’il s’agisse de réemploi ou de réutilisation, de récupération et de réparation avant revente. Soit 38 % de plus que trois ans plus tôt.
Un crédit d’impôts de 15 % pour les produits de seconde main
C’est au nom de ce « Stop à la surconsommation » que deux patrons d’entreprises françaises, LeBonCoin et la Camif, veulent que ceux qui sont adeptes d’une telle consommation raisonnée et raisonnable soient récompensés de leurs efforts. Comment ? En accordant un crédit d’impôt de 15 % à celles et ceux qui achètent des produits de seconde main, hors voitures. Les voitures, elles, bénéficient déjà d’une prime à la conversion à l’achat d’un véhicule propre dans certains cas.
Une proposition qui ne peut que réjouir des associations telles que Zero Waste France ou HOP, Halte à l’obsolescence programmée, qui se bat contre les grands constructeurs de produits high tech et électro-ménagers, qui feraient tout pour que nous en changions trop rapidement. Antoine Jouteau, directeur du Boncoin, propose d’inscrire cette niche fiscale dans le projet de loi Economie Circulaire actuellement discuté à l’Assemblée. Une façon discrète et pourtant réelle, au quotidien, de contribuer à la transition écologique.
Illustration bannière : L’achat d’objets d’occasion pourrait bénéficier d’un crédit d’impôt – © Isamare
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