Après plusieurs années de travail, la barrière flottante baptisée Ocean Cleanup avait pris le large pour de premiers essais grandeur nature. Mais voilà, le succès tant attendu n’est pas au rendez-vous.
Une barrière flottante pour récolter les déchets plastiques de l’océan
Des milliers de tonnes de plastique dérivent sur les mers et les océans. Le plus grand agglomérat de déchets se trouve dans l’océan Pacifique : le Vortex, situé à mi-chemin entre la Californie et Hawaï, appelé aussi le 7e continent, mesure près de trois fois la France.
On connaît les conséquences de ces déchets sur la faune et la flore marines et ce, spécialement une fois qu’ils sont réduits en particules invisibles à l’oeil nu et impossibles à ramasser. Voilà pourquoi le jeune Boyan Slat a décidé de mettre au point un ingénieux système pour récolter les déchets de la surface des océans.
Ocean Cleanup lancé à l’assaut du monstre de plastique
Depuis le 9 septembre 2018, l’invention de ce jeune homme est en place dans l’océan Pacifique. La barrière flottante géante, en forme de fer à cheval, mesure 60 mètres de long et est censée récolter les déchets et les conserver dans sa structure jusqu’à ce qu’un bateau vienne l’en débarrasser.
Une fois ramassés, retour sur la terre ferme pour ces déchets et direction les usines de recyclage.
#TheOceanCleanup, le projet du jeune Boyan Slat est parti hier, pour se déployer en #mer et tenter de #nettoyer le #vortex de #déchets dans le #Pacifique ? ? ?https://t.co/pqawsmNQRe
***#environnement #OceanPropre #pollution #pollutionplastique #beatplasticpollution pic.twitter.com/C4WyNrkW8i— consoGlobe.com (@consoglobe) 9 septembre 2018
Mais voilà, le système ne fonctionne pas. « Parce que nous en sommes encore à la version ‘bêta‘ de notre système et parce qu’il s’agit d’un premier déploiement en mer, nous nous étions préparés à faire face aux surprises », explique Boyan Slat.
Le système butte sur un problème technique
Le système n’a pourtant pas l’air si compliqué alors pourquoi n’est-il pas efficace ? Les plastiques se déplacent plus vite que la barrière et ont le temps de ressortir du fer à cheval.
Deux éléments semblent en cause : d’abord, l’oscillation des extrémités des barrières flottantes, qui ralentirait l’installation, et enfin, les vibrations aux extrémités du U qui pourraient créer des ondulations repoussant le plastique à mesure qu’il s’approcherait du fer à cheval.
Si les détracteurs du projet souhaiteraient que l’on investisse les moyens nécessaires pour récolter le plastique avant même qu’il ne rejoigne les océans, Boyan Slat, lui, reste optimiste.
Prêt à retravailler son projet pour le rendre vraiment efficace, il souhaite un jour déployer 60 barrières de ce type pour nettoyer 50 % de ce « septième continent » en cinq ans.