Elle attire les foules sur ses côtes et ses plages l’été. Mais c’est surtout l’une des mers les plus polluées et les plus en danger de notre Planète Bleue. C’est la raison pour laquelle le Blue Panda, un voilier affrété par l’association de défense de la nature WWF, va parcourir la Méditerranée, afin de sensibiliser le grand public à la richesse exceptionnelle de cette mer.
Blue Panda – Une circumnavigation de six mois
Le WWF est d’ores et déjà présent dans treize pays de la région. Partout, l’association s’emploie à améliorer la pêche, à mieux protéger la faune et la flore marines, à lutter contre la pollution plastique et à créer une économie bleue durable. La Méditerranée étant l’un des espaces prioritaires aux yeux du WWF, le voilier Blue Panda qu’elle a affrété aidera à mettre en lumière la beauté menacée de cette mer(1).
Avec plus de 600.000 tonnes qui y sont déversées chaque année et des concentrations record de microplastiques, c’est déjà l’une des mers les plus polluées au monde. Au point qu’une île de déchets plastiques s’est formée entre la Corse et l’île d’Elbe.
Le Blue Panda, voilier de 25 mètres du WWF, a quitté le port de Toulon en juin dernier, pour une circumnavigation de six mois reliant les côtes françaises, italiennes, grecques, turques, tunisiennes et marocaines. « Grâce à ce bateau, à son équipage et aux bénévoles qui suivront son parcours, explique l’association, le WWF souhaite alerter les habitants et acteurs locaux du pourtour méditerranéen, ainsi que les touristes de plus en plus nombreux concernant l’impact que des décennies de surexploitation et de pollution non réglementées ont eu sur la faune et la flore. »
Sensibiliser à la menace de la pollution plastique
« Le Blue Panda fera office de laboratoire de connaissances, d’innovation et de mobilisation flottant et nomade pour l’ensemble de la mer Méditerranée », explique Giuseppe Di Carlo, directeur de l’Initiative Marine de Méditerranée du WWF. Sa première destination aura été le sanctuaire de Pelagos, où il fait notamment le point sur l’état de santé et le comportement des baleines. Des informations qui aideront le WWF à réduire les risques de contamination par le plastique et les risques de collision avec les navires de la région.
Une précédente vidéo du WWF dans le sanctuaire Pélagos :
De juillet à novembre, le Blue Panda mettra le cap sur certaines villes côtières très touristiques de la Méditerranée (Nice, Marseille, Istanbul, Tanger et la commune d’Argentario), afin d’y sensibiliser les citoyens et les municipalités à la menace croissante de la pollution plastique. En juillet, l’expédition s’arrêtera également dans les îles grecques de Zakynthos, Kefalonia et Ithaca, où le WWF mène actuellement campagne contre l’exploitation abusive des compagnies pétrolières et gazières.
Lancer la chasse aux plastiques
Les activités côtières sont les principales responsables de ces rejets plastiques en Méditerranée (79 %), suivies par les fleuves (12 %) et les activités maritimes (9 %). La Métropole Nice Côte d’Azur, forte de 550.000 habitants et de pas moins de 10 millions de visiteurs par an, est la première collectivité du pourtour méditerranéen à s’engager aux côtés du WWF France. Elle va collaborer durant trois ans avec le WWF France. L’objectif : mettre fin aux rejets de plastique en Méditerranée d’ici 2025. Une charte d’engagement sera signée le 13 août prochain, lors de l’escale du Blue Panda à Nice.
À l’occasion de la venue du Blue Panda, le WWF France et la Métropole Nice Côte d’Azur invitent d’ores et déjà chacun à renoncer aux pailles en plastique et consommables à usage unique durant toute la durée de l’escale, du 13 au 16 août(2).
Au-delà, en travaillant aux côtés du WWF France, la métropole niçoise s’est engagée à réaliser un diagnostic précis de ses sources de pollution plastique (nature, type, nombre…). S’en suivra un plan d’actions organisé autour de trois priorités : d’abord, réduire la consommation de produits plastiques sur le territoire. Ensuite, favoriser le réemploi et les alternatives au tout-jetable et aux plastiques à usage unique. Enfin, recycler les déchets plastiques qui n’auront pu être évités.
Notre GOUVT préfère voter des lois pour harceler tout le monde au téléphone pour les fameuses « isolations à 1 Euros » au lieu de dicter des lois pour sauver les fleuves, les mers et les océans de la pollution plastique qui, même en étant connue depuis des dizaines d’années, ne fait que continuer et accroître tous les ans………