OGM : les mauvaises herbes font de la résistance

Rédigé par Jean-Marie, le 28 Aug 2013, à 15 h 45 min
OGM : les mauvaises herbes font de la résistance
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Cultures OGM = toujours plus de glyphosate

Constat général, cultiver des OGM entraîne une plus forte utilisation de Roundup :   Le volume de glyphosate appliqué aux trois grandes cultures OGM, maïs, coton, soja, a été multiplié par dix entre 96 et 2012. (…) Les fermiers ont commencé par augmenter les doses de Roundup, puis ils sont passés d’une à deux applications par an ».

Un herbicide développé par Bayer est sur la sellette :  l’Isoxaflutole qui a la réputation d’être toxique pour certains organismes marins. Idem pour l’Atrazine, herbicide très dangereux interdit en Union Européenne et qui agit en bloquant la photosynthèse des végétaux ; l’atrazine serait impliquée dans des problèmes de développement hormonaux de poissons et de grenouilles, constatés notamment  dans la rivière Detroit.

Un agronome de l’État de Washington, Chuck Benbrook, agronome à l’université de l’État de Washington, a démontré une augmentation de l’utilisation de pesticides, depuis 2004 et notamment du fameux 2,4-D (+90 % entre 2000 et 2012 ). Cet herbicide évoque de mauvais souvenirs ; en effet il était un des composants de l’agent Orange qui a servi pendant la guerre du Vietnam. Le 2,4-D est interdit en Suède, Norvège et au Danemark car il augmenterait les risques de cancer, de troubles mentaux et du système reproductif.

Des mauvaises herbes résistantes

Cet accroissement de l’utilisation des herbicides n’est pas sans conséquences :

> Selon Food and Water Watch, en 2005, on comptait des mauvaises herbes résistantes dans 5 États américains en 2005, mais il y en avait dans une douzaine d’États en 2012.
> le glyphosate persiste dans les sols pendant un an après son application,
> le 2,4-D met en danger 28 espèces de saumons.

> la presse américaine fait régulièrement échos de fermiers de l’Iowa, du Nebraska, de Géorgie ou d’Arkansas, qui expliquent que l’amarante étouffe leurs champs de coton ou de soja. Un vrai constat d’échec.

Conséquence, les agriculteurs américains eux-mêmes sont inquiets et constate que la situation se dégrade et devient encore moins bonne qu’il y a 20 ans quand « on devenait malade à force d’utiliser des pesticides (…), je crois que nous nous empoisonnions à petit feu ».Cela n’empêche pas les fabricants de pesticides de continuer à développer le marché  : Syngenta développe un soja tolérant au Callisto, Dow Chemical propose des semences de soja et de maïs résistantes aux 2,4-D, Monsanto développe des semences résistant au dicamba, etc..

Le cercle vicieux OGM/ pesticides n’a pas l’air de se refermer…

*

Cela me donne une idée

 

(1) l’organisation de lutte pour la protection de l’eau et de la nourriture -, le rapport Superweeds, how biotech crops bolster the pesticide industry (« Les super mauvaises herbes, ou comment les cultures biotechnologiques renforcent l’industrie des pesticides »).

Le mieux est sans aucun doute de recourir aux astuces anti mauvaises herbes, voire tout simplement de laisser pousser celles qui n’ont pas d’inconvénient sur la culture.

Au sujet des désherbants bio

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

1 commentaire Donnez votre avis
  1. D’où il est plus qu’urgent d’arrêter la culture des OGM et sa cohorte de nuisances !!
    Ces constats vont-ils enfin réveiller les politiques et bloquer l’influence des lobbies ?

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