Pourquoi trouve-t-on dans tous les magasins des oignons ayant traversé la moitié de la planète avant de finir dans les étals ?
Les conséquences de la sécheresse de l’été dernier
L’époque des « Johnnies », ces Bretons qui allaient vendre les oignons de Roscoff de l’autre côté de la Manche aux Anglais friands de sa saveur sucrée, est bien loin… Mais les oignons AOC et AOP, eux, existent toujours. Des oignons semés début mars, récoltés début août et disponible sur le marché en septembre-octobre.
Mais la sécheresse que la France a connu l’été dernier fait que la production d’oignons en France a été en chute libre. On estime que la production annuelle d’oignons jaunes a baissé de 20 à 25 % l’an passé. En principe, la France produit chaque année près de 400.000 tonnes d’oignons, ce qui normalement rend le pays auto-suffisant en termes de consommation.
Coucou @CarrefourFrance ! C’est bien beau ton « Act for food » mais quand en même temps tu vends des oignons de Nouvelle Zélande ça sent méchamment le #GreenWashing ! La planète, ça t’importe que quand ça rapporte ? pic.twitter.com/httxNSarRW
— Laurent Quenach de Quivillic (@LaurentQuenach) June 13, 2019
Des oignons à trois fois le prix habituel
Résultat, alors que l’on parle de consommer local et de réduire l’empreinte carbone de ses achats : on trouve depuis fin avril en grandes et moyennes surfaces des oignons jaunes venus d’Australie, de Tasmanie, ou encore de Nouvelle-Zélande… Bref, du bout du monde, car ces oignons ont parcouru plus de 15.000 kilomètres avant d’être mis en vente.
Mais comment faire autrement, alors que tous les stocks d’oignons français de l’année précédente sont justement épuisés depuis fin avril ? Même les oignons d’origine européenne ne suffisent pas pour répondre à la demande. Alors, même si les supermarchés jouent le jeu et achètent de plus en plus français, difficile de ne pas proposer d’oignons à la clientèle.
De plus, entre pénurie et frais de logistique, ces oignons jaunes qui ont fait le tour du monde sont proposés à un prix exorbitant : 4 euros le kilo, contre 1,10 euro à 1,50 euro d’ordinaire. Une pénurie rentable, jusqu’à ce que les récoltes 2019 soient terminées, fin septembre prochain.
Illustration bannière : Les oignons font le tour du monde avant d’être vendus des prix exorbitants © wellphoto
A lire absolument
Quand il n’y aura plus de pétrole, ces problème d’importation de n’importe quoi de n’importe où seront enfin terminés……… et la France recommencera avec des industries, des agriculteurs et des éleveurs qui recommenceront à travailler en se retroussant les manches comme le faisaient nos aïeux !!!!!
Tous les ans il y a une période où je ne trouve ni oignons ni ail français, bio ou conventionnels. Et bien je m’en passe! Je fais sans, j’en utilise du lyophilisé (dont je ne connais pas la provenance, malheureusement), mais il est hors de question d’en d’acheter qui ne soit pas français. Faut savoir ce qu’on veut, ou ce qu’on ne veut pas, et la survie de l’espèce humaine mérite bien qu’on se passe d’oignon pendant quelques mois.
Et bien moi, contrairement à ce que dit votre article, je trouve toujours des oignons français (c’est vrai,ils ne sont pas trop gros) à 0,99€ à l’hypermarché de Leclerc à Marignane !!!!(j’en ai encore acheté 2 kg hier pour faire une pissaladière !!!!!)
Est-ce un cas isolé ??????