Le poisson apporte des éléments essentiels pour la santé, on n’en doute plus. Mais quel dilemme quant à sa consommation : d’un côté les organismes de santé qui encouragent à en manger régulièrement et de l’autre, les messages d’alerte qui la refrènent du fait de leur teneur en polluants… Alors finalement, le poisson est-il bon ou mauvais pour la santé ?
Les omega-3, essentiels à la santé
« Finis ton poisson, c’est bon pour la santé ! » Cette phrase, qui ne l’a jamais entendue petit ? Si enfant on ne se questionnait peut-être pas à propos de la raison pour laquelle le poisson aurait une influence particulièrement positive sur la santé, adulte, on a lu 1000 fois que le poisson était riche en oméga-3 et que ça, c’est important pour l’organisme.
Les omega-3, c’est quoi ?
Les omega-3 sont des acides gras polyinsaturés (AGPI n-3) à longue chaîne dits « essentiels ». Ils sont essentiels car l’organisme ne peut pas les synthétiser lui-même alors qu’ils sont nécessaires à son fonctionnement (à l’inverse des acides gras saturés qui ne sont pas essentiels). Ces bonnes graisses doivent donc être fournies par l’alimentation. Celles-ci protègent le coeur, les vaisseaux, les articulations et le cerveau entre autres.
De nombreuses études ont démontré les bienfaits des omega-3 sur le système cardio-vasculaire. Il est également prouvé scientifiquement que les omega-3 préviennent les maladies liées à la vieillesse. Ces acides gras sont également essentiels au bon développement du foetus.
Il est donc évident que les omega-3 ont de nombreuses vertus. Pourtant, la majorité de la population française n’en consomme pas suffisamment : selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), elle n’en reçoit que les 2/3 de la quantité des apports journaliers recommandés.
Le rapport omega-3 / omega-6
En outre, si l’apport d’omega-3 est primordial, l’équilibre entre les apports d’omega-3 et d’omega-6 est lui aussi d’une extrême importance. En effet, les omega-6, s’ils sont nécessaires eux aussi au bon fonctionnement de l’organisme, ne doivent pas être consommés en excès. En trop grande quantité, ils empêchent les effets bénéfiques des omega-3.
Or, l’alimentation moderne nous fournit beaucoup trop d’omega 6 : on estime en général que le rapport oméga-6/oméga-3 dans l’alimentation occidentale est de 10/1 à 30/1, tandis qu’il devrait idéalement se situer entre 1/1 et 4/1. Ce déséquilibre est à l’origine de bien des dérèglements de la santé et favorise certaines maladies (cardiovasculaires, cancers, résistance à l’insuline…).
Pour rétablir un bon équilibre entre ces acides gras, il est donc important de diminuer ses apports en omega-6 (que l’on trouve dans l’alimentation industrielle, la viande, la margarine, certaines huiles comme la palme, l’huile de tournesol, de pépins de raisin, etc.) et d’augmenter ses apports en omega-3.
Les omega-3 sont contenus dans les oléagineux (noix de grenoble, amandes…) les jeunes pousses mais surtout dans le poisson. Maquereau, saumon, hareng, sardine, thon blanc etc. comptent parmi les poissons en contenant le plus.
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> suite : PCB, mercure et autres polluants dans le poisson
esque les poissons gras sont les plus exposés aux metaux lourds pourquoi?
Dans votre article sur les poissons « pollués » vous parlez entre autre du Bar et ensuite en allant dans votre dossier liste des poissons à consommer et comment , le Bar devient un poisson tout à fait clean ! Trouvez l’erreur ?
Cela est également bon pour les autres poissons que vous citez .
Si vous comptez seulement sur le poisson pour avoir assez d’Omega3 c’est une erreur. Vous pouvez parfaitement en trouver en bonne quantité ailleurs notamment dans l’huile de Colza et autres produits.
Si vous tenez au poisson, comme moi, il est préférable de choisir les petits poissons, sardines, maquereaux, harengs… de ne pas en consommer trop souvent dans l et surtout, surtout, éviter les gros poissons carnivores comme le saumon, le thon… qui sont imprégnés de polluants et de substances toxiques : plomb, mercure…