Sorti au cinéma depuis le 11 avril, On a 20 ans pour changer le monde suit des femmes et des hommes qui nous prouvent qu’un nouveau modèle agricole est possible. Nous pouvons nous passer des pesticides et des intrants chimiques pour notre alimentation. Ce n’est pas une utopie. Et il est grand temps que l’agroécologie à taille humaine remplace définitivement l’agriculture chimique de grande échelle.
On a 20 ans pour changer le monde : le plaidoyer pour un nouveau modèle agricole
Le documentaire d’Hélène Médigue part d’un constat sans appel : le modèle agricole développé depuis les années 60 consomme beaucoup plus qu’il ne produit. Il coûte très cher à la société et a des conséquences désastreuses sur l’environnement et sur notre santé. Pourtant, un autre monde est possible et c’est exactement ce que veut nous prouver le documentaire.
Un modèle qui ne fonctionne plus
Aujourd’hui, 60 % des sols sont morts. Le modèle agricole ne fonctionne plus, cependant rien ne change, ou presque. La production nationale a chuté de 12 % en 15 ans pour les légumes et de 26 % pour les fruits, et la biodiversité agricole est en déclin.
De plus, les agriculteurs vont mal : le suicide est la troisième cause de décès dans cette catégorie socio-professionnelle avec un décès tous les deux jours, ce qui est 20 % supérieur à la moyenne nationale. L’utilisation massive d’engrais et de produits chimiques depuis la fin de la seconde guerre mondiale a aussi eu des conséquences dramatiques sur leur santé et sur l’environnement.
Partant de ce constat alarmant, la réalisatrice Hélène Médigue a choisi de nous faire découvrir le travail fabuleux de l’association Fermes d’Avenir. Créée fin 2013 par Maxime de Rostolan, cette association a pour ambition d’accélérer la transition agricole en déployant notamment des fermes agroécologiques.
L’aspect humain, au coeur du documentaire d’Hélène Médigue
La réalisatrice a ainsi accompagné et filmé pendant un an les différentes expériences des fondateurs de Fermes d’Avenir : le développement d’une micro-ferme expérimentale, la création d’un projet agroécologique en région parisienne et bien sûr le travail de lobbying de l’association auprès des politiques. Un travail passionnant et porteur d’espoir !
Le mot de la réalisatrice Hélène Médigue
« J’ai découvert Maxime de Rostolan et l’association Fermes d’Avenir à travers un article dans le journal Le Monde, j’ai immédiatement été inspirée par les propositions concrètes développées pour actionner la transition agricole dans notre pays (financement, production, formation et influence sur les citoyens et sur les pouvoirs publics grâce à des propositions de lois) et surtout parce que l’association fédère la collectivité, rassemble des mondes qui a priori ne sont pas destinés à coopérer. »
« Ma volonté n’était pas de faire un film sur la permaculture ou les techniques nouvelles qui promeuvent l’agroécologie mais plutôt de privilégier l’aspect humain, l’énergie déployée et les combats menés, par un groupe de citoyens tout au long d’une année. La petite bande de Fermes d’Avenir ne prétend pas tout régler, ils se trompent parfois mais ils prennent les problèmes à bras le corps. Ils s’engagent, bousculent les idées reçues et n’attendent plus que les pouvoirs publics se décident à trancher. J’ai eu besoin de filmer ‘des gens qui font’ ! »
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Bonjour les fautes dans le texte!!
Bonjour,
J’ai relevé une coquille dans un titre effectivement, merci pour votre vigilance, bien que visiblement un peu excessive. Bonne journée.