Alors qu’on fait de plus en plus attention à ne pas dépenser de carburant et à choisir des véhicules qui polluent moins, une tendance de fond vient contrecarrer ces efforts. Il s’agit du fait que nous, les Français, habitons de plus en plus loin de notre lieu de travail. Nous sommes toujours plus nombreux à faire de longs allers retours quotidiens. Pas bon pour notre budget, pas bon pour la planète.
Les trajets domicile – travail s’allongent et se multiplient
La France est de plus en plus rurbaine (rurale et urbaine à la fois). Les banlieues et les zones pavillonnaires lointaines continuent de grignoter notre paysage national, contribuant au passage à l’artificialisation des sols (voir : Pertes de terres arables perdues du fait de l’urbanisation en France)
En dix ans, le nombre de personnes quittant chaque jour leur ville ou leur canton pour se rendre au travail a bondi de 25 %.
De de plus en plus fréquemment, les deux conjoints d’un couple travaillent et l’un doit accepter un poste lointaine. On a vu apparaître des très longs déplacements quotidiens : en 2009, 1,2 millions de personnes ne travaillaient pas dans la région où ils habitaient. (soit +de 27 % en 10 ans, alors que le nombre de personnes qui se déplacent pour travailler n’a augmenté, dans le même temps, que de 15 %)..
En 2009, il y avait 8,9 millions de personnes à penduler ainsi chaque jour selon l’Insee (1) Pire dans 73 % des cas, il s’agit de trajets longue distance et cela représente 25,5 millions de trajet en voiture (surtout en diesel…).
> Les transports en commun stagnent et ne captent que 15 % des déplacements.
> En Province, la marche à pied fait mieux que les transports en commun… !
Amusant ? Pour l’Insee, le vélo n’existe pas… seuls les 2-roues sont considérés !
« Les ménages s’installent de plus en plus loin, alors que, à l’inverse, les emplois ont tendance à se concentrer dans les villes », explique Fabrice Lenglart, directeur des statistiques démographiques de l’Insee.
Pas sûr que notre impact carbone, notre budget et notre mode de vie s’en trouvent améliorés. D’ailleurs, depuis 2009, la crise a peut-être commencé à changer la donne : une étude récente souligne que, depuis 2011, il y a eu une baisse de 4 % de l’usage de la voiture, le covoiturage est apparu et l’année passée la consommation de carburant en France a baissé.
Et vous, seriez vous prêt à déménager pour diminuer vos trajets quotidiens ?
La place des transports en commun en Ile de France
L’Île-de-France est la seule région où les transports en commun font aussi bien que la voiture. Cette spécificité est évidemment due à la densité de l’agglomération parisienne ainsi qu’à celle des réseaux de transport en commun.
Si on regarde Paris et 3 départements de la petite couronne, sur 10 déplacements domicile-travail :
- 6 se font en métro, bus, train ou tramway,
- 2 trajets seulement sont en voiture,
- 1 trajet un à pied.
déménager oui mais étant donné que aucun emploi est stable même embauché (sauf fonctionnaires) et que je suis partisante du propriétaire, payer un loyer pour rien je trouve ça idiot, si il faut changer souvent ça ne va pas non plus et coûterait horriblement cher, quand dans un couple il y a vraiment un emploi fixe, celui la doit être le plus proche possible du domicile (tout le monde est gagnant) et peut faire en sorte de limiter le nombre de voitures par foyer, mais ça me semble tellement évident de fonctionner comme ça, je ne comprends d’ailleurs pas que les employeurs ne font pas attention à ça aussi, le hic après c’est les enfants, en prenant mon ex, je dois conduire ma fille à la gare à 6h30, mon fils adorerait aller en vélo mais ça serait mettre sa vie en danger tous les jours sans compter les risques d’agressions et de vol, et le bus vu qu’il va en belgique c’est plusieurs bus à prendre et est trop petit pour ça et dangereux, mais oui à la proximité, du travail et des écoles (et pour avoir de meilleures écoles, réduire les usines à gaz comme je les nomme)
Non je ne suis pas prête à déménagé. On a construit dans un petit village et ça nous convient bien comme ça. De toute façon on n’est jamais sûr de garder son emploi. Mais c’est vrai que si parfois on nous autorisait le télétravail ce serait bien intéressant!
Je travaille a 50km de mon domicile. Je suis obligé de prendre ma voiture car les transports en commun sont peu developpés dans le nord. A part pour aller sur lille (et encore on n’est pasbles plus a pleindre). En bref le nord a l.international ok, le transport inter nord pas de calais c’est bof bof. A quand un modèle intelligent type RER ? Heuresement je faiscdu covoiturage pour un trajet plus convivial !
et que fait le gouvernement ?
des lignes TGV…
Nous sommes une famille avec 3 enfants et nous vivons à la campagne et travaillons, moi à 30 et mon mari à 50 km.Cela a été un choix pour avoir une meilleure qualité de vie, le prix de l’immobilier de nous permettant pas,de toute façon, d’acheter en ville.Nous habitons un petit village de 700 habitants qui bénéficie encore de tous les services (école, banque, médecins). Nous nous déplaçons le plus souvent à pied au village, pourtant à 1km de chez nous et je suis souvent scandalisée de voir des gens prendre la voiture pour aller chercher le pain à 300 m de chez eux. Arrêtez de mettre tout sur le dos de ceux qui travaillent loin, qui se préservent de la société de consommation et qui vivent bien mieux que les citadins, toujours stressés, toujours prèts à dépenser, toujours prèts à partir en vacances au soleil en avion.
Bonjour,
je me permets de réagir sur les conditions d’utilisation des transports en commun.
Confronté à cette nécessité d’utiliser les transports en commun, je me heurte cependant à deux obstacles :
– la ponctualité ;
– des horaires de passage qui ne sont pas toujours adaptés aux horaires des salariés surtout s’il y a rupture de charge, comprenez changement de moyens de transport (exemple : bus-train.)
Un travail de concertation pour une mise en cohérence intermodal doit absolument être entrepris entre ces prestataires de service.
Cdlt
Il y a 5 ans, nous avons décidé de nous installer à 40km de notre travail afin de pouvoir vivre dans une maison avec jardin (au vu des prix trop élevés plus près de la ville). Nous avons pris goût à la vie rurale et sa douceur, depuis j’ai changé de travail pour me rapprocher de mon domicile, je gagne bien moins mais nous dépensons moins. Mon mari souhaite aussi se rapprocher quitté à perdre en salaire. Gagner peu se vit bien quand c’est un choix. Il est aussi vrai qu’à la campagne nous menons une vie bien moins dépensière qu’en ville: potager, poulailler, vie au grand air! Pour nos enfants nous voulons qu’ils apprennent que le bonheur n’est pas lié au confort matériel et a une situation professionnelle confortable mais aux petites chose de la vie!
Ne déménagez pas mais quand l’opportunité se présente changez de boulot!!!
je travail a 53 km de chez moi
Lors de l’achat de mon appartement j’ai fait le choix de rester en ville. Ma femme et moi sommes donc à moins de 5km de nos lieux de travail.
Même si l’immobilier est un peu plus cher (quoique cela reste à vérifier selon les agglomérations) il aurait fallu être à plus de 40 km de la ville (Grenoble) pour voir les prix baissés un petit peu. Si ensuite il faut passer 1h30 par jour dans sa voiture, éventuellement acheter une deuxième voiture, ajouter les trajets pour les enfants en bus ou voiture pour se rendre à leurs différentes activités, le calcul est vite fait. En ville, entre vélo et transport en commun, les frais de transports sont contenus.
Je crois qu’en seulement quelques années, la différence de prix de l’immobilier est compensée. J’aime beaucoup la campagne et j’aimerais vivre au vert mais d’un autre côté, le temps gagné sur les transports me laisse plus de temps avec ma fille et m’évite du stress.
votre analyse est entierement bonn rie ne nous empeche a l heure de la retraite de partir a la campagne
Le télétravail n’est pas pas assez développé en France.
A la question : Et vous, seriez vous prêt à déménager pour diminuer vos trajets quotidiens ? La réponse serait oui, si l’immobilier n’était pas aussi cher dans les villes.
J’ai la chance de travailler chez moi (assistante maternelle), en rase campagne mais tous les ans, quand un enfant rentre à l’école, se présente toujours le problème de retrouver un autre enfant. Si ce n’était pas le cas, je devrais retourner « au bureau » Directions des Ressources Humaines et le « bureau », pour moi, est à 60km…..
La cause principale est simple, l’augmentation délirante de l’immobilier dans les agglomération qui pousse les gens à s’installer toujours plus loin…
La « désertification rurale »,la crise économique et sociale ont eu effectivement pour conséquence une mobilité vers les bassins d’emplois.Si le moyen de transport utilisé est majoritairement l’automobile,les transports en commun sont également mis à contribution.En terme écologique,est-il possible d’en mesurer l’impact? Rien n’est moins sûr.Par contre ,ce temps supplémentaire passé dans le transport est du temps en moins pour le relationnel familial,du temps provocateur de fatigue voire de stress.Dans ces conditions ,on pourra parler d’une mobilité infligée et source de risques pour l’humain.