L’océan est au centre de toutes les inquiétudes des écologistes et des défenseurs de la planète : les humain les détruisent de plus en plus, à cause de la surpêche notamment. Mais alors que le premier sommet mondial dédié à l’océan se prépare en France, à Brest, il est déjà critiqué : l’exploitation des océans pourrait continuer, en étant juste un peu mieux régulée. Insuffisant pour certains, alors que l’océan est riche de biodiversité et aide à lutter contre le réchauffement climatique.
One Ocean Summit : vers des engagements forts pour la protection de l’océan ?
L’exploitation de l’océan a été une nouvelle fois au centre des débats sur les réseaux sociaux début février 2022 lorsque les photos de milliers de poissons morts au large de La Rochelle, en France, ont été publiées par l’association Sea Shepherd. Des poissons morts à la suite du passage du deuxième chalutier le plus grand du monde, le Margiris, et de trois autres navires(1).
Une polémique qui est née ironiquement quelques jours seulement avant le One Ocean Summit qui se tiendra du 9 au 11 février 2022 à Brest. Les pays participants sont attendus de pied ferme par les associations environnementales : ils doivent prendre des engagements en amont de la signature d’un traité à New York, en mars 2022.
Plusieurs questions sont sur la table : surpêche, zones maritimes protégées pour garantir la biodiversité, pollution plastique, mais aussi l’exploitation minière des fonds marins en eau profonde pour laquelle un moratoire a été signé en septembre 2021 durant le Congrès mondial de la nature, mais pour lequel la France s’est abstenue.
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La crainte d’un sommet pour rien
Emmanuel Macron, au contraire, veut continuer l’exploration des océans, ce qui fait craindre le pire aux associations de défense de la planète. Surtout que les océans sont peu protégés : seulement 7,7 % se situent dans une aire marine protégée, dont seulement 2,8 % bénéficient d’une protection renforcée. Or, en septembre 2020 un objectif de 30 % d’océans protégés avait été fixé.
Dans ce contexte de frilosité des pouvoirs publics et face au risque de voir les océans surexploités comme les terres avant eux, l’association Soulèvements de la Mer a tenu son contre-sommet le week-end du 6 février 2022. « De nouvelles méthodes de législation et d’exploitation des océans s’annoncent, qui continueront à mettre en péril toutes les vies qui s’organisent hors des systèmes de production de masse », juge le collectif de lutte citoyenne.
Consultez le site du One Ocean Summit ici
Illustration bannière : One Ocean Summit à Brest : les États doivent s’engager à protéger les zones sensibles et à lutter contre le plastique.- © Michal Balada
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